C’est après une tournée sur le terrain, effectuée à partir du 14 juin dans les régions de Koulikoro, Mopti et Sikasso par les membres de la délégation belge conduite par Mme Martine Van Dooren, directrice générale de la coopération au développement de son pays, que s’est tenue cette réunion.
Après le mot introductif de Mahamane Maïga, chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Martine Van Dooren a précisé l’objet des travaux de la session: « C’est pour passer en revue le Programme indicatif de coopération (PIC) qui a démarré en juin 2004 et tirer des leçons constructives de nos réussites, autant que de nos échecs…. Ce qui nous intéresse particulièrement, nous Belges, c’est de voir dans quelle mesure notre coopération avec le Mali participe au développement économique et social de ce pays-phare en matière de démocratie ».
Cette réflexion vise surtout à évaluer les progrès enregistrés et les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des projets inscrits dans le cadre du PIC afin de mieux poursuivre la coopération sur des bases nouvelles concrètes.
Après avoir parcouru des centaines de kilomètres, elle a fait le constat que des progrès ont été réalisés dans beaucoup de domaines, et la majorité des projets du PIC 2004-2007 est en exécution. Mais l’un des énormes défis attendant les deux partenaires tient au fait que le Mali est très vaste.
Les domaines d’intervention de la coopération bilatérale, inscrits dans le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), concernent l’hydraulique, la prévention des conflits, la santé de base, l’éducation, le développement rural, l’emploi des jeunes.
Avec une attention particulière aux thématiques transversales telles que la décentralisation, le genre, l’économie sociale et la préservation de l’environnement, selon Martine Van Dooren et Mahamane Maïga. Qui a prononcé le discours d’ouverture des travaux.
Pour celui-ci, la tenue de la réunion, presque deux ans jour pour jour après l’adoption à Bruxelles, les 29 et 30 juin 2004, du PIC pour la période 2004-2007 n’est pas un hasard: » … Les présentes assises traduisent la volonté inébranlable de nos deux gouvernements d’explorer constamment les voies et moyens susceptibles de renforcer le partenariat dynamique et fécond pour le développement », a-t-il déclaré.
9 milliards de F CFA à venir
Mahamane MaÎga a salué « la parfaite identité de vues » des deux pays face aux grandes questions internationales telles que la réforme de l’ONU, l’immigration, les questions de paix, de sécurité, de développement de même que « la haute appréciation de la décision du gouvernement belge de faire figurer le Mali parmi les 18 pays de concentration de l’appui technique et financier du Royaume de Belgique dans un contexte de recentrage de son aide au développement« .
Selon Bakary Dembelé, chargé du dossier de la coopération du Mali avec la Belgique au département des Affaires étrangères, le montant global des projets en cours est évalué à 30 millions d’euros, soit 19 milliards 678 millions 710 000 F CFA. De 2000 à ce jour, les prestations terminées dans le cadre du programme de coopération belgo-malienne ont été réalisées à un taux d’exécution global de 94 %, le taux variant, selon les projets, de 10 % à 100 %.
Quant aux neuf prestations en cours, leur taux d’exécution varie de 0 à 32 % sur un taux d’exécution global de 28 %.
Les trois projets à démarrer, eux, avec un montant global de huit milliards 625 millions 834 550 F CFA, concernent l’appui à la lutte contre les infections sexuellement transmissibles (IST) dans trois régions du Mali, le Projet d’appui à la filière blé dans la région de Tombouctou et l’Appui au PISE II dans le cadre du PRODEC II.
Au programme des travaux figurent la présentation du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté au Mali (CSLP) avec la revue du CSLP 1, l’état d’avancement de préparation de la 2e génération du CSLP et l’intégration en son sein des programmes des partenaires techniques et financiers
Zoubeirou MAIGA
21 juin 2006