Prévue pour être une réunion décisive dans la remise sur rail de Transrail, une rencontre qui devait se tenir à Dakar vient d’échouer faute de la partie malienne qui a manqué à l’appel. « La montagne a accouché d’une souris », commente notre informateur.
Selon cette source, la banque mondiale, le bureau d’études commis pour mener l’étude institutionnelle, bref tous ceux qui appuient les deux pays, le Mali et Sénégal, pour redonner vie au corridor ferroviaire Dakar-Bamako, étaient présents en vue de cette réunion sur l’étude institutionnelle. Nos autorités ont-elles joué à la politique de la chaise vide en boudant cette rencontre ?
La réunion de Dakar a été tout simplement abandonnée au profit de la gestion de la grève des transporteurs maliens avec laquelle elle a coïncidé. La réunion de crise suite à la grève a été jugée plus importante et le Directeur national des transports Djibril Tall a non seulement jugé de ne pas effectuer le déplacement de Dakar, mais il ne s’est pas fait représenter, selon nos sources.
Nos tentatives ont été vaines pour joindre le Directeur national des Transports. L’indignation des autres participants à la réunion de Dakar serait parvenue au Président ATT dont on sait l’engagement pour le désenclavement du pays.
Le chef de l’État comprendra t-il cette politique de la chaise vide du Mali à ce forum à cause de certains de nos cadres ? En présence de tels faits, une réaction normale est d’en déduire au fonctionnement artisanal du département de l’équipement et des Transports.
Ce qui ne manque pas de mécontenter certains connaisseurs du dossier. A en juger cette plainte d’un cadre : « le président de la République, dans sa quête permanente de maintenir relié le port de Dakar au Mali par le chemin de fer a récemment investi près de 15 milliards de nos francs dans le matériel de transport de passagers. Mais avec de tel boycott peut-on parvenir à un bon résultat ? ». La réponse à sa question, il l’a sans doute.
B. Daou
16 Mars 2010.