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C’est en principe au courant de ce mois de septembre probablement dans sa deuxième quinzaine que le Comité préparatoire des Etats généraux de la lutte contre la corruption organisera des concertations régionales à travers le pays.

Ledit comité préparatoire composé de personnalités diverses est présidé par l’ancien Premier ministre Modibo Kéïta. Un homme dont l’expérience, les qualités morales et la crédibilité sont unanimement reconnues.

Raison pour laquelle d’ailleurs, ceux-ci fondent beaucoup d’espoirs sur ces Etats généraux de la lutte contre la corruption qui associent l’ensemble des acteurs de la vie sociale de notre pays.

La principale mission confiée au Comité d’organisation des Etats généraux de la corruption «est de concevoir et mettre en œuvre toutes les activités relatives à la préparation et au bon déroulement des Etats généraux».

Ce Comité dont les conclusions sont attendues en fin octobre 2008 devra donc veiller, à travers des concertations régionales et nationales ainsi que des ateliers thématiques, «à assurer la participation de l’ensemble des acteurs au processus, cadres et agents de l’administration, représentants de la société civile et du secteur privé, représentants des partenaires au développement et des organisations spécialisées».

Après avoir multiplié les rencontres à Bamako avec les cadres et agents de l’administration, les représentants de la société civile et du secteur privé, des représentants des partenaires au développement et des organisations spécialisées dont celle avec Eva Joly, ledit Comité s’apprête à organiser des concertations régionales à travers le pays.

Des concertations qui ont accusé un léger retard à cause du Forum sur l’éducation qui se prépare activement sur le terrain. Mais, force aujourd’hui est de reconnaître que les membres du Comité d’organisation des Etats généraux sont plus que jamais déterminés à relever le défi de l’organisation et de la participation de tous les acteurs au processus.

Au regard des tâches confiées au Comité préparatoire, on peut dire que ces Etats généraux sur la corruption ne seront pas un forum de plus au Mali.

D’abord par la personnalité même du président du Comité préparatoire qui n’est pas un homme à se laisser faire encore moins à se laisser manipuler.

Ensuite quant aux objectifs recherchés, il ressort en effet, clairement de la lettre de mission que le Premier ministre a remise au président du Comité d’organisation, Modibo Kéïta le 10 juin dernier que «les Etats généraux devront, sous votre impulsion, constituer un espace et un moment de réflexion, d’échanges voire d’introspection collective débouchant sur un nouveau contrat accepté par l’ensemble des acteurs, une nouvelle relation à la chose publique et à l’éthique».

L’objectif, selon la même lettre de mission, est de parvenir à un diagnostic et à un projet national partagé de lutte contre la corruption autour duquel le gouvernement articulera un ensemble de mesures et de réformes susceptibles d’instaurer de nouvelles pratiques saines de gouvernance et de gestion des affaires et des deniers publics, une citoyenneté nouvelle pétrie de valeurs et d’éthique.

C’est dire que le président ATT a placé cette fois-ci la barre très haut pour pouvoir conduire un processus vigoureux et efficace de lutte contre la corruption.
Les conclusions des Etats généraux de la lutte contre la corruption courant octobre 2008 assorties d‘une proposition de mécanisme de suivi et d’évaluation sont des signes annonciateurs qui ne trompent guère.

Birama Fall

09 Septembre 2008