La cérémonie a commencé par une prestation des élèves du PAGEEM, qui, à travers leur message, ont émis le souhait de vivre dans un monde où il n’ y a ni famine, ni guerre, ni maladies, entre autres. Le Docteur Betke, Directeur de la GTZ, a , dans son allocution, exprimé un grand plaisir de prendre part à la présente cérémonie portant lancement du rapport sur l’état de l’environnement au Mali. Par sa voix, la Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ) et la coopération allemande ont félicité le Premier Ministre, le Ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, l’ensemble du Gouvernement du Mali et les représentants du corps diplomatique et des organisations internationales.
Le Rapport, qui est un document est volumineux de 119 pages fait une analyse des grands problèmes environnementaux dans notre pays et donne un aperçu sur le potentiel existant. Ainsi, en diversité biologique, il a été dénombré 1739 espèces de plantes ligneuses dont au moins 8 seraient endémiques au Mali et 136 espèces de grands mammifères avec une nette régression des effectifs des grands ruminants. Il montre que certaines espèces de mammifère, de reptile et d’oiseaux ont disparu ou menacées de l’être. Depuis les années 70 et l’installation d’un climat plus aride, les écosystèmes se sont fragilisés .
Seulement 21 millions d’ha du domaine forestier ont un réel potentiel de production sur les 100 millions d’ha couverts. Environ 500 milles ha/an sont déboisés pour la satisfaction des besoins énergiques. Les superficies cultivées augmentent au rythme de 4,7% par an, avec une avancée sur des terres fragiles aux sols peu profonds. Les pertes en sols engendrées peuvent atteindre 10 t/ha et celles en revenus agricoles 90 000F CFA/ha/an en zone soudanienne.
Selon le Docteur Betke, les problèmes écologiques représentent un obstacle croissant pour le développement économique et social au Mali. Il a, par ailleurs, précisé que ces problèmes conduisent à une dégradation considérable des ressources naturelles et par conséquent à une diminution du potentiel de production. Cela risque de compromettre les perspectives d’un développemnt durable et celles des générations futures de notre pays. C’est pour faire face à ces problèmes que le Gouvernement du Mali a élaboré la Politique Nationale de Protection de l’Environnement; les Programmes d’Action Nationaux, Régionaux et Locaux ; le Programme d’Action Nationale d’Application de la Convention Internationale Contre la Désertification (CID) et le Plan National d’Action Environnementale (PNAE). Le Directeur de la GTZ a ensuite indiqué que le problème essentiel réside dans le fait que les normes de la Politique Nationale de Protection de l’Environnement soient insuffissamment prises en compte lors de l’exécution des projets de développement.
Pour le Docteur Betke, il est important de mettre plus fortement en évidence la relation de cause à effet qui existe entre l’inobservation des normes de la politique environnementale et le partage insuffisant d’une vision stratégique globale en matière de préservation de l’environnement ; la faiblesse de la fonctionnalité du cadre institutionnel de gestion des questions environnementales et la faiblesse des succès réalisés dans le cadre de l’amélioration de la situation de l’environnement au Mali.
“Le Rapport National sur l’Etat de l’Environnement constitue un important outil de coordination et de gestion teranservale des questions environnementales qui sera très utile entre les mains du Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement et de l’ensemble du cadre institutionnel de gestion des questions environnementales mis en place par le Gouvernement du Mali. La GTZ et la coopération allemande, par ma voix, remercient le gouvernement malien pour l’intérêt qu’il apporte à ce document désormais adopté par le Conseil des Minsitres. Nous sommes sûrs qu’il en sera fait bon usage afin de permettre au peuple malien et à ses partenaires d’être largement informés…” a conclu le Docteur Betke.
Le Ministre de l’Environnement et de l’Assainissement a, quant à lui, remercié les partenaires techniques et financiers pour tout ce qu’ils réalisent pour le développement de notre pays. Auparavant, il a salué le PAGEEM pour sa collaboration. M. Nancoman Kéïta a aussi exprimé toute la gratitude de son département pour le Rapport sur l’Etat de l’Environnement et sa remise au Directeur de la GTZ, représentant la coopération allemande. Ceci, aux yeux du Ministre, traduit la volonté du Gouvernement d’opérer des changements. Il a, par ailleurs, salué la remise des 300 tracteurs aux paysans par le Président de la République. Nancoman Kéïta a enfin mis l’accent sur la participation de tous au processus de développement au Mali. Des réflexions sont en cours pour une meilleure prise en compte de la dimension environnementale dans la deuxième génération du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté ( CSLP ).
Avant de remettre le rapport aux partenaires, le Premier Ministre, Ousmane Issoufi Maïga, a remercié le chef du département de l’environnement et ses collaborateurs. Il n’a pas manqué de remercier la coopération allemande à travers la GTZ. Il faut rappeler que le Rapport National sur l’Etat de l’Environnement en 2005 au Mali est d’aboutissement d’un long processus collégial avec l’implication de tous les acteurs concernés. Dans le domaine de la gestion de l’environnement, le rappport fait l’analyse des problèmatiques majeures comme la dégradation, des sols, la perte de la biodiversité, la dégradation du couvert végétal, le déficit d’eau, l’ensablement, l’insalubrité et la dégradation du cadre de vie.
Après la remise du Rapport par le Premier Ministre, Ousmane Issoufi Maïga, les travaux de la journée du vendredi 30 juin se sont achevés par un cocktail.
Goudia KONATÉ
3 juillet 2006