Comme il est de coutume, Abdel Hamid Lazrak effectue
des visites régulières à Bamako. C’est ainsi qu’il
indiquera que sa visite a plusieurs facettes.
D’une
part, il s’agit de l’évaluation de l’année académique
qui vient de prendre fin. D’autre part il s’agira
d’élaborer le programme de l’année prochaine.
C’est
ainsi qu’il dira que le credo de l’ESTM est désormais
l’emploi, souci de la quasi-totalité de tous les pays
du monde.
Pour lui, au lieu d’aller former des
étudiants en Europe, il est mieux qu’ils soient formés
sur place, chose qui leur permet de rester coller aux
réalités du pays.
Parlant de l’IHEES de Casablanca, Lazrak indiquera
que c’est une expérience vécue au Maroc, émanation de
l’université Mercure de Belgique, une école
d’excellence choisie par les Marocains.
Ces derniers
affrontaient maints problèmes pour réussir la
formation de leurs étudiants en Europe. Les sortants
de l’ESTM de Bamako, assure-t-il, ont le même niveau
et les mêmes diplômes que leurs homologues de l’IHEES
de Casablanca et de l’Université Mercure de Bruxelles.
D’ailleurs, les étudiants de l’ESTM seront évalués
directement par des professeurs à l’Université Mercure
de Bruxelles. Il dira que l’IHEES compte envrion 600
étudiants dont 80 proviennent de l’Afrique
Subsaharienne.
Pour lui, le privé doit faire le relais
au public étant donné que les Etats n’ont plus les
moyens de former les étudiants.
L’IHEES reçoit des
boursiers du Gabon, de la République Centrafricaine et
du Cameroun. Selon le président de l’IHEES, ces écoles
permettent de créer des cadres d’échange entre
étudiants de divers horizons.
De ce fait, tout ce qui concerne l’IHEES, concerne
aussi l’ESTM de Bamako. Pour lui, l’école n’appartient
pas à quelqu’un, mais à un pays. Aujourd’hui, l’ESTM
qui a 3 ans a posé les jalons d’une grande école,
a-t-il indiqué.
Et d’ajouter que cette école doit
avoir ses spécificités qui découlent de son
emplacement. C’est ainsi qu’il donnera des exemples
d’universités où les élèves sont formés selon les
réalités du milieu.
Il citera l’Université de Lille qui forment
essentiellement sur les exploitations forestières et
sur le charbon. En effet, Adbdel Hamid Lazrak dira que
d’ici 20 ans l’ESTM et l’IHEES pourront égaler
l’université Mercure de Bruxelles, voire la dépasser.
S’agissant des bourses gratuites offertes aux
étudiants méritants, il avoue que c’est une pratique
qui existe à l’IHEES de Casablanca, bien que le public
n’en soit jamais informé.
Par ailleurs, la 18è promotion de l’IHEES doit sortir
en fin de ce mois et c’est le professeur Younouss
Hamèye Dicko qui en est le parrain.
Salifou BANGALI
04 juillet 2005