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Créée en 1948, l’UICN est une fédération, c’est l’organe mondial de la conservation de la nature M. Valli Moosa en est le premier président africain élu. Négociateur hors pair, il a joué un rôle important lors des négociations sur la biodiversité. Le président de l’UICN a rencontré le président de la République et le ministre de l’Environnement à la veille de la conférence de presse.

Pour lui, les autorités maliennes déploient de gros efforts pour la conservation de la nature. C’est ce qui lui fera dire que le Mali est un cas unique de biodiversité dans le monde.

Il a évoqué la possibilité d’étendre les zones protégées au Mali d’où l’UICN doublera ses efforts déployés au Mali dans ce cadre. Valli Moosa dira que la lutte contre la pauvreté passe par la sauvegarde de l’environnement.

De ce fait, l’UICN initiera des formations dans ce cadre et les femmes seront les plus concernées étant donné qu’elles sont des piliers dans le développement social.

Le choix du Mali, a-t-il ajouté, s’explique par le fait que la République Sud-africaine entretient de très bonnes relations avec lui.

Parlant de la gestion des fleuves, le conférencier a préconisé une gestion intégrée et partagée de l’eau, chose que l’UICN entend appuyer pour le bien-être des villes et villages riverains des fleuves existants au Mali, à savoir les fleuves Niger et Sénégal.

Selon lui, l’UICN et le gouvernement malien ont une vision commune de l’environnement. S’agissant de l’ensablement qui tue le fleuve, Valli Moosa dira qu’il émane le plus souvent de la déforestation, de la coupe abusive des arbres et d’autres phénomènes, aboutissant ainsi à des conséquences comme le blocage de la navigation, la faiblesse du débit de l’eau pour l’irrigation.

Par ailleurs, il a fait cas de la pollution notamment des pesticides obsolètes. C’est ainsi que le conférencier a fait allusion à la convention de Bâle. Pour lui, les sociétés de production industrielle ne prévoient pas la récupération des déchets issus de l’industrialisation, d’où une pollution, des stratégies de l’UICN pour améliorer la faune et la flore, élargir les zones, protéger les espèces existant dans ces zones, planter et replanter certaines espèces difficiles à trouver.

Quant à Ibrahim Thiaw, représentant du bureau UICN du Sénégal, il indiquera qu’il importe de renforcer les relations avec les associations afin que l’UICN appuie les efforts de la société civile. L’UICN travaille en Afrique depuis plus de 20 ans, a-t-il dit. Et d’ajouter qu’elle travaille au Mali dans le delta intérieur du fleuve Niger, la 2è zone humide au Mali.

Les apports de l’UICN sont le plus souvent axés sur l’assistance technique. Le ministre de l’Environnement Nancoma Kéïta indiquera que le Mali participe cette année du 18 au 26 juillet à Ouagadougou à Planétaire 3, un grand évènement sur l’environnement. Parlant des fleuves Niger et Sénégal ayant leurs sources en Guinée, au Fouta Djallon, il dira qu’ils nécessitent un entretien afin d’éviter l’avancée de la sécheresse.

Signalons que Mme Kéïta Aminata Maïga, épouse du président de l’Assemblée Nationale, était aux côtés du conférencier. Elle a présenté un groupe d’enfants qui suivent des cours en éducation environnementale.

Salifou BANGALI

19 juillet 2005