Le vendredi 6 mai 2005, Choguel Maïga, ministre de l’industrie et du commerce a présidé la cérémonie de lancement de ce programme.
Initié, pour rendre nos produits industriels plus compétitifs sur le marché national, sous-régional et international, le programme de restructuration et de mise à niveau vise un certain nombre d’objectifs.
Ce sont la relance de la production industrielle, la promotion de l’investissement et l’emploi, l’amélioration de la compétitivité de l’économie au niveau régional et international, le renforcement de la capacité des entreprises à suivre et maîtriser l’évolution technologique et à s’adapter aux exigences de l’intégration régionale et mondiale.
Le programme durera trois ans. En 2007 (fin de ce programme), ses initiateurs comptent avoir 20 entreprises maliennes capables de définir leurs stratégies de développement et les mettre en œuvre. Ils comptent aussi avoir une dizaine d’entreprises restructurées et une autre dizaine mise à niveau.
D’un coût total de 5. 675.000.000 francs Cfa, le programme est financé à hauteur de 5,3% par l’Etat malien, 39,2% par les partenaires et 55,5 par les bénéficiaires.
Il comporte deux composantes. La première est consacrée à l’appui à la restructuration des entreprises industrielles et la deuxième à l’appui pour la mise à niveau et l’amélioration de la compétitivité des entreprises industrielles.
A la cérémonie de lancement, Choguel Maïga a salué la forte mobilisation des opérateurs économiques. Selon lui, cela prouve la détermination des hommes et des femmes de notre pays à «conjuguer leurs efforts pour hisser notre industrie au rang des standards internationaux».
Le ministre Choguel dira que le programme se veut «l’illustration d’une nouvelle forme de coopération dynamique entre l’État, le secteur privé et le secteur financier». Le ministre est convaincu qu’une des plus belles réussites du programme sera la manière dont il arrivera à mettre en commun des ressources et des compétences de l’État, du secteur privé et du secteur financier pour préserver notre industrie et lui donner toutes les chances de tenir face à la concurrence internationale.
Ensuite, Mamadou Traoré, directeur adjoint de l’industrie a présenté le programme de restructuration et de mise à niveau. Il a indiqué que les enjeux du programme pour le Mali sont d’abord, la préservation et la consolidation de son économie face aux échéances de libéralisation totale du marché mondial.
Il a ensuite souligné que dans la compétition économique mondiale, le Mali possède de nombreux atouts : sa stabilité politique et sociale et la disponibilité de ressources naturelle par rapport auxquelles il présente des avantages compétitifs certains.
Cependant, il a estimé que l’économie malienne se heurte à des difficultés persistantes qui retardent sa consolidation. Selon lui, le tissu industriel malien est peu développé et très peu diversifié.
En effet, la part du secteur industriel dans le PIB ne dépasse guère 11% et celle du secteur manufacturier est de 6%. Les ressources locales sont peu transformées, les exportations étant constituées essentiellement de produits primaires. «La faiblesse du secteur industriels se reflète également dans le nombre d’unités industrielles, le chiffre d’affaires et les effectifs employés» a-t-il indiqué.
Pour lui tel que conçu, le programme de restructuration et de mise à niveau des entreprises industrielles est un dispositif d’incitation à l’amélioration de la compétitivité de l’entreprise malienne à travers l’octroi de primes pour financer partiellement les investissements matériels et immatériels.
Assane Koné
9 mai 2005