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Près de 2 ans après son lancement, le Programme d’appui à la jeunesse malienne (PAJM), continue de marquer des points dans le financement des projets des jeunes entrepreneurs au Mali. Retombée du sommet Afrique-France de Bamako et fruit de la coopération entre le Mali et la France, cette initiative est en train de tenir toutes ses promesses dans le domaine de l’insertion des jeunes, de leur engagement citoyen et du dialogue institutionnel.

La première composante du PAJM a permis d’accompagner techniquement et financièrement des projets de création ou de développement de micro-entreprises dans divers secteurs appropriés à l’insertion des jeunes dans le circuit économique. Ainsi, 46 % des projets ont été financés dans le commerce, 33 % dans l’artisanat, 13 % dans l’agro-pastoral et 8 % dans les services.

 » Après 20 mois, nous pouvons être fiers des résultats déjà atteints par cette expérience qui se veut pilote sur le territoire malien. Ainsi, plus de 500 jeunes ont intégré le dispositif Entrepreneuriat sur l’ensemble du territoire. Ces bénéficiaires ont suivi une des 32 sessions de formation dans le domaine des compétences économiques à l’esprit d’entreprise », témoigne Drissa Guindo, le directeur national de la jeunesse.

Il faut aussi souligner que 237 projets de création ou de développement de micro-entreprises ont été validés par le Comité de crédit et ont pu obtenir un prêt. Et 60 autres dossiers viennent d’être finalisés pour être financés. A la date de mai 2010, le montant global des emprunts avait atteint 400 millions F CFA, pour un montant moyen des prêts accordés aux bénéficiaires de 1 700 000 F CFA. Ce qui est aussi encourageant, c’est qu’une partie non négligeable (plus de 33 %) des projets financés sont présentés par des femmes.

Enfin à ce stade, il est intéressant de relever que le taux global de remboursement des jeunes avoisine les 80 %. C’est dire que les bénéficiaires sont conscients qu’en respectant les échéances de remboursement, ils donnent la chance à d’autres jeunes de réaliser leurs rêves.

Dans un entretien que nous avons eu récemment avec le directeur national de la jeunesse, ce dernier a beaucoup insisté sur l’effet du programme comme levier sur l’emploi, avec la création en moyenne de deux emplois par entreprises. Ce qui fait de ce dispositif un outil pertinent d’insertion économique et social des jeunes qui se trouvent ainsi armés pour être de vrais acteurs de la concrétisation de leurs rêves et du développement du pays.

Dans le cadre de sa 2e composante, le PAJM a appuyé 35 projets pilotés par des associations de jeunes dans le domaine culturel ou d’éducation à la citoyenneté sur l’ensemble du territoire malien, pour un montant moyen de subvention de 1 300 000 F CFA. Il est intéressant de constater, à travers la mise en œuvre de ces projets, l’interaction des associations de jeunes avec leur environnement local par la recherche de partenaires ainsi que le développement de l’organisation des jeunes et du sens de leur responsabilité.

Quant à la 3e composante, elle a permis le renforcement du Conseil national des jeunes du Mali (CNJ) en tant qu’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics. Cet appui s’est traduit par le développement de ses outils de communication avec notamment la mise en place d’un site web, la formation de leurs instances et démembrements, à l’animation d’un réseau d’associations. « Le Pajm a été très utile dans le renforcement des capacités des jeunes tout en nous dotant d’outils performants pour notre épanouissement », souligne un membre du CNJ.

Enfin une trentaine d’associations de jeunes ont pu bénéficier d’une formation sur l’animation de leur structure et la gestion de projet à Bamako et dans les régions du pays. On comprend alors que les jeunes bénéficiaires ne puissent plus tarir d’éloges sur les avantages du PAJM en matière de réinsertion socioéconomique de la jeunesse.

Alphaly

(source : MJS)

09 Juillet 2010.