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A l’ordre du jour de cette Assemblée Générale du syndicat des enseignants du secondaire figuraient deux points essentiels auxquels s’est ajouté un autre point d’information.

Le premier point sur lequel les enseignants de l’enseignement secondaire et leur syndicat ont échangé, a porté sur la mutation de certains militants que le syndicat considère comme une décision punitive et le payement des heures supplémentaires.

Le secrétaire général du syndicat Fatogama Berthé s’est beaucoup expliqué sur cette décision de mutation de certains de ses collègues militants. Ce qu’on reproche à cette décision selon lui, ce qu’elle ne prend pas en compte les syndicalistes au niveau des coordinations régionales ou locales.

En parlant de la situation sociale liée à cette décision, le secrétaire général a indiqué que la mutation de ses collègues a eu lieu en pleine année scolaire et à un moment où ceux qui sont concernés par cette décision avaient déjà inscrit leurs enfants dans des écoles de la capitale.

Aussi, il n’a pas manqué de déplorer l’arbitraire qui entoure ces décisions de mutation. En plus de gens en formation qui sont concernés par ces mutations, le secrétaire général du syndicat des enseignants du secondaire M. Fatogoma Berthé a expliqué ne pas comprendre comment on peut muter un enseignant plus de sept fois en moins de cinq ans.

Par rapport à cette situation, il a expliqué que des professeurs qui avaient fait dix ans à l’intérieur du pays ont été réaffectés après qu’ils soient venus servir ici à Bamako durant seulement deux années scolaires.

Mieux, le SG s’est dit beaucoup consterné du fait que parmi les gens qui doivent être mutés, il y a des enseignants qui sont venus à Bamako pour des raisons de santé.

Sur le second point de cette Assemblée Générale relatif au non payement des heures supplémentaires, la solution selon lui, est de refuser de donner des cours d’heures supplémentaires au niveau de tous les établissements d’enseignement secondaire jusqu’à ce que les autorités se décident à s’exécuter correctement dans le payement de ces heures.

Au cours de cette Assemblée Générale, il a été aussi question de l’interpellation de certains enseignants par les autorités scolaires suite au passage du contrôle général d’Etat dans les établissements dont ils relèvent.

Leur interpellation serait liée au fait qu’ils ont reçu l’argent des heures supplémentaires pendant 3 années alors qu’ils ne devraient pas les percevoir.

Il a également été beaucoup question au cours de cette Assemblée Générale de l’acharnement du proviseur du Lycée Mamadou SARR sur le corps enseignant de cet établissement qui ne cesse de faire subir à ses enseignants des actes de sabotage et d’injures.

Le syndicat a surtout déploré que parmi les 8 professeurs mutés, que cinq soient du bureau syndical. Un acte qui, selon les militants, vise à saboter le syndicat et à le ridiculiser aux yeux de tous les militants.

Face à la gravité de la situation, les militants se disent étonnés que les autorités acceptent de signer un pacte pour une école apaisée et de voir ces mêmes autorités violer ce pacte.

C’est pourquoi, certains se sont dit favorables à ce que le syndicat mène des actions d’envergure. Une réunion du bureau syndical se tiendra aujourd’hui même pour analyser les propositions recensées au cours de cette AG pour dégager une position consensuelle.

Laya DIARRA

26 octobre 2005.