Le rapport 2007 d’Amnesty International note qu’au Mali, le respect des droits humains a encore un long chemin à faire avec les violences orchestrées, les voies de fait et les tueries toujours en cours dans le Nord du pays.
Le président d’Amnesty-Mali, Makan Koné, assisté de Saloum Traoré et Me Mamadou Diarra, respectivement directeur national de la section Amnesty-Mali et modérateur du débat ont animé hier un point de presse sur le contenu du rapport 2008 d’Amnesty International.
« Ce rapport 2008 rend compte, de façon sommaire, de la situation des droits humains dans 150 pays et territoires et couvre la période allant de janvier à décembre 2007 ». C’est par ces mots que le président de la section Amnesty Mali a introduit le point de presse mercredi dernier sur le contenu du rapport d’Amnesty International.
Dans ce rapport 2008, Amnesty International révèle que plus de 1200 personnes ont été exécutées en 2007 dans le monde.
Selon les conférenciers au moins 1252 personnes ont été exécutées dans 24 pays et au moins 3347 condamnées à mort dans 51 pays. A les en croire, au cours de l’année 2007, des exécutions recensées ont eu lieu dans des pays comme la Chine, l’Iran, l’Arabie saoudite, le Pakistan et les Etats-Unis.
En Afrique les droits humains ont été piétinés notamment au Kenya, au Zimbabwe, en Somalie, en Ethiopie, au Soudan avec l’épineux problème du Darfour.
S’agissant du Mali, le document fait ressortir que des personnes ont été enlevées, blessées, et assassinées lors des troubles survenus dans le Nord du pays. Selon le rapport, des atteintes à la liberté d’expression ont été relevées « un enseignant et cinq journalistes ont été arrêtés ».
Le document de plus de 400 pages fait également ressortir que les autorités de nombreux pays ont exécuté des personnes qui avaient été condamnées pour des faits rarement considérés en droit comme criminels ou qui n’avaient pas bénéficié de procédures équitables. Sur la liste figurent l’Iran, la Corée du Nord, l’Arabie Saoudite, les Etats-Unis d’Amérique, la Chine…
Toutefois, 2007 a également été l’année au cours de laquelle l’Assemblée générale des Nations unies s’est prononcée (par 104 voix contre 54 et 29 abstentions) en faveur de la fin de l’application de la peine capitale.
« L’Assemblée générale des Nations unies a pris la décision historique d’appeler tous les pays du monde à cesser de procéder à des exécutions. Le fait que cette résolution ait été adoptée en décembre à une aussi nette majorité montre que l’abolition universelle de la peine de mort est possible », ont déclaré les conférenciers.
Idrissa Sako
29 Mai 2008