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La cérémonie d’ouverture, placée sous la présidence de Bonaventure Maïga, conseiller technique au ministère de l’Education a enregistré la présence de Pablo F. Recalde, représentant du Programme alimentaire mondial (PAM).

D’entrée de jeu, M. Pablo F. Recalde a salué l’initiative des neufs pays de la région du Sahel. Il s’agit, entre autres, du Mali, du Burkina Faso, du Cap Vert, de la Gambie, de la Guinée Bissau, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad qui ont décidé, lors de la conférence ministérielle régionale de Dakar, de s’engager en faveur de l’Education pour tous (EPT).

Selon lui, cette initiative et les objectifs de développement du millénaire (ODM) visent à garantir que les enfants, garçons et filles, puissent achever un cycle complet d’éducation primaire de bonne qualité d’ici 2015. Les programmes d’alimentation scolaire contribuent à la réalisation de cet objectif.

« Lorsque des repas sont offerts à l’école, les taux de scolarisation et d’assiduité augmentent de manière significative et les enfants sont beaucoup plus à même de se concentrer et d’apprendre« , a-t-il laissé entendre.

Au terme de son allocution, il a ajouté que l’un des principaux obstacles à la réalisation de cet objectif réside dans les sérieux problèmes de santé et de nutrition qui affectent les enfants d’âge scolaire dans les pays en développement et qui se traduit par de faible taux de scolarisation, l’absentéisme, des abandons précoces et des mauvais résultats scolaires.

Bonaventure Maïga, de son côté, a salué l’appui des partenaires dans la mise sur pied du programme. Selon lui : » s’il est établi que la bonne alimentation conditionne la santé et l’intelligence de l’enfant, on peut du coup affirmer que les repas offerts à l’école augmenteront les taux de scolarisation d’assiduité et de réussite « .

Il urge que nos gouvernements et les agences des Nations unies (PAM, UNESCO, UNICEF, OMS, FAO), les ONG et autres partenaires potentiels au développement s’impliquent pour assurer la réussite de cette ambitieuse entreprise combien salutaire et humanitaire, a-t-il ajouté.

Rappelons que du point de vue de l’éducation, la région sahélienne de l’Afrique de l’Ouest est l’une des moins développées du monde et est caractérisée par des taux très élevés de malnutrition (chronique et aiguë) et de mortalité infantile. Plus de 60 % des habitants de la région sont considérés comme pauvres et de 30 à 40 % comme très pauvres.

Les neuf pays qui constituent la région ont également de nombreux problèmes communs et ont commencé à s’y attaquer par le biais d’une participation accrue aux réseaux régionaux présents en Afrique de l’Ouest. Cette coopération régionale fructueuse devrait dorénavant s’étendre à l’alimentation scolaire.

Ajoutons que, les gouvernements des pays de la région du Sahel, avec l’appui du Programme alimentaire mondial et d’autres partenaires, ont décidé de relever le défi que représente l’EPT dans les régions rurales à forte insécurité alimentaire en offrant à tous les enfants qui y vivent un ensemble d’interventions de base (minimum) comprenant l’alimentation scolaire et des apports complémentaires en appui à la santé et à l’éducation de base ainsi qu’à la nutrition. C’est dans ces régions que les problèmes d’éducation sont les plus sérieux et où l’alimentation scolaire a eu l’impact le plus marqué.

Cette proposition d’un ensemble d’interventions de base, aussi appelée « Alliance pour l’alimentation scolaire, la santé et l’éducation de base au Sahel « , sera mise en œuvre sous l’égide et la coordination des gouvernements nationaux.

Ces mesures feront partie des stratégies nationales d’EPT visant à renforcer les partenaires des Nations unies, les donateurs internationaux et bilatéraux et les organisations non gouvernementales (ONG). Cette alliance servira également de modèle pouvant être étendu et reproduit dans d’autres régions.

Abdoul Karim KONE

20 avril 2006.