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Les Emirats arabes unis, pays désertique du Golfe, bien qu’ayant d’énormes réserves de pétrole et de gaz ont décidé de se lancer dans l’exploitation de l’énergie solaire, abondante à longueur d’année. Abou Dhabi a pour ambition de devenir bientôt exportateur de cette source d’énergie.

Les Emirats sont classés aux cinquième et quatrième rang mondiaux respectivement pour les réserves de pétrole et de gaz. Leurs réserves prouvées de brut sont suffisantes pour durer encore quelque 150 ans. Les Emirats ont une production proche de 2,5 millions de barils/jour.

A lui seul, l’émirat d’Abou Dhabi, l’une des sept composantes de la fédération, détient quelque 90% de ses réserves de brut et de gaz. Mais à l’instar des autres pays pétroliers, les Emirats cherchent à diversifier leur économie pour réduire leur dépendance quasi-totale vis-à-vis du pétrole.

Malgré l’abondance de l’énergie solaire, il n’y a guère que les parcmètres qui marchent actuellement grâce à cette source d’énergie aux Emirats. Les autres pays du Golfe sont dans une situation similaire.

C’est ainsi que dans le vaste désert autour d’Abou Dhabi, les autorités s’apprêtent à installer des panneaux solaires pour transformer les rayons du soleil en énergie. Soutenu par le gouvernement, ce projet très ambitieux est destiné non seulement à générer de l’énergie solaire, mais aussi à entraîner un transfert de technologie.
Masdar a déjà annoncé un projet de 350 millions USD pour construire une centrale solaire de 100 megawatts, qui serait ensuite portée à 500 megawatts, afin de réduire la pression sur le réseau national durant les périodes de forte consommation.

L’usine fera l’objet en août d’un appel d’offres ouvert aux constructeurs étrangers. Abou Dhabi espère que ceux-ci participeront aussi aux investissements.

Sur le front de la recherche et du développement, l’ADFEC a annoncé en février la prochaine création du « Masdar Institute of Science and Technology« , en collaboration avec le célèbre Massachusetts Institute of Technology (MIT). Outre l’énergie solaire, l’ADFEC envisage aussi de développer l’énergie éolienne, y compris en mer.

Ceci coûtera cher, mais grâce aux revenus du pétrole. « Nous n’avons pas aujourd’hui de problème de sécurité en matière d’approvisionnement en énergie, mais nous ne voulons jamais en avoir« , déclare Sultan al-Jaber, directeur général de la Société d’Abou Dhabi pour les Energies du Futur (ADFEC).

Ce projet de l’ADFEC a comme objectif de développer une énergie alternative, baptisé Masdar (source, en arabe).

L’ambition d’Abou Dhabi est de maintenir à l’avenir sa position d’exportateur d’énergie, mais cette fois avec des énergies renouvelables. « Il est temps qu’Abou Dhabi commence à se positionner comme un fabricant de technologie (solaire) … pour maintenir, et si possible accroître, sa position sur le marché mondial« , explique Jaber.

Les écologistes comme Habiba al-Marachi, président de l’ONG « Emirates Environmental Group », estime que « C’est une très bonne perspective pour le secteur énergétique du pays ». « Il est très encourageant de savoir que les dirigeants du pays vont dans la direction des sources d’énergie renouvelables« , explique-t-elle.

Autre composante de la fédération, l’émirat voisin de Dubaï, en plein boom immobilier et touristique, mais aux richesses pétrolières limitées, semble lui aussi s’intéresser à l’énergie solaire.

Son souverain, cheikh Mohammad ben Rached Al-Maktoum, également vice-président et Premier ministre des Emirats, a ainsi récemment décrit l’énergie solaire comme « la meilleure option renouvelable » à l’avenir pour Dubaï.

Source : L’Essor

24 avril 2007.