Partager

Selon les études menées par le Groupe Schaffer, promoteur d’une usine de sucre à Markala et l’Université de Louisiane aux USA, l’énergie électrique produite dans le monde à partir de l’écorce ou la balle de riz est estimée à 100 millions de Mwh par an ou près de 11 400 Mw pour chaque heure de l’année.

Au Mali, la production annuelle d’écorce de riz est de près de 168 000 tonnes. Une quantité suffisante pour fournir du combustible capable de produire 126 300 Mwh d’électricité pour chaque heure de l’année.

La production nationale de riz offre un potentiel d’installation d’une centrale électrique de 14 Mw environ. Le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Hamed Diané Séméga, s’est réjoui à l’ouverture des travaux de l’arrivée d’une source locale d’électricité de cette ampleur.

Difficultés

Le projet connaît cependant quelques difficultés, notamment la petite taille de la plupart des décortiqueuses qui fonctionnent, l’absence de programme d’ensemble d’usines de décorticage de riz et de fonds de roulement pour les moulins et décortiqueuses existants.

C’est pourquoi, une expansion du projet est prévue dans les régions de Ségou et de Mopti qui produisent entre 73-75 % du riz du Mali dont 60 % pour Ségou (500 000 t de paddy).

La biomasse particulièrement l’énergie provenant du bois de chauffe est estimée à 80 % dans notre pays. Si l’initiative prend corps, elle viendra s’ajouter à d’autres expériences comme l’utilisation en 1969 de la balle de riz à l’Office du Niger pour fournir de l’électricité à travers des gazogènes à des groupes électrogènes de 100 à 200 Kw.

Cette énergie était fournie dans les usines de décorticage et dans les logements de cadres travaillant dans les villages de Molodo et Dogofri. L’huile de pourghère, une autre source d’énergie tirée d’une plante locale du même nom, fait ses preuves actuellement en tant que biocarburant dans l’électrification rurale du village de Kéléya.

La signature d’une convention sur la cogénération à partir de la balle de riz est intervenue entre le ministre Séméga et l’ambassadeur des USA à la fin de la cérémonie d’ouverture.

Abdrahamane Dicko

28 septembre 2005.