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La direction de l’EDM a acheté 64 véhicules composés de pick-up double cabine et 59 motos, destinés aux agences de l’intérieur.

Quatre « Toyota Prado » toutes options font partie du lot et doivent servir de véhicules de mission affectés à certaines directions.

Le syndicat n’a pas vu cela d’un bon œil : estimant que ce sont là des dépenses de prestige. L’idée de réforme de véhicules service a été alors proposée à défaut d’annuler la commande.

Des voix s’élèvent de plus en plus à l’EDM pour dénoncer les conditions dans lesquelles les véhicules de fonction attribués à des cadres ont été reformés.

Selon des sources, les décideurs n’ont même pas daigné faire avaliser la décision de réforme par le conseil d’administration.

Pis encore : des responsables auraient gardé par dévers eux leurs voitures de fonction si elles n’étaient pas simplement rétrocédées à des proches dans des conditions opaques.

Les mêmes récriminations font état du départ incognito de l’ancien DG, Louis Olivier Michel (suite au retrait de Saur du capital d’EDM), qui n’aurait pas respecté les normes généralement admises dans la passation de service.

Accusations édulcorées

Le directeur de la communication de l’EDM, Tiona Mathieu Koné, bat en brèche les accusations et les met au compte de gens en mal de scandale, qui, ajoute-t-il, sont toujours prêts à dénoncer tout sur leur passage.

A ses dires, les engins neufs dont il est question ont été achetés sur prêt BOAD de 2002 d’un montant de 7,5 milliards de F CFA. Cette ligne de crédit devait en même temps servir à développer le parc informatique et financer des branchements eau et électricité.

Il estime par ailleurs, que les véhicules ont été achetés selon la procédure d’appel d’offres requise. « Sur les 64 véhicules neufs stationnés dans la cour de la centrale de Darsalam, 29 ont déjà été enlevés par leurs destinataires.

Les autres le seront au fur et à mesure que les problèmes de cartes grises seront réglés », a témoigné M. Koné.

La réforme de véhicule, à l’en croire, a obéit à la procédure édictée en la matière à l’EDM. Selon lui, le conseil d’administration ne s’est jamais prononcé sur une réforme d’engin à l’EDM. Cela, explique-t-il, relève de la direction avec l’implication du personnel représenté par le syndicat.

Mieux, ajoute-t-il, tout se déroule dans la transparence. « Les véhicules sont d’abord expertisés, la liste comportant leurs coûts est affichée publiquement », soutient-il, avant de conclure que les agents sont toujours privilégiés surtout ceux qui sont à l’orée de la retraite.

Abdrahamane Dicko

25 octobre 2005.