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En voulant trop gagner on perd. Cet adage, Bachirou va l’apprendre à ses dépens, et cela de la plus belle manière. Et c’est sa passion pour les femmes qui va le mettre dans de sales draps, le laissant à présent sans moyen de locomotion et sans moyen d’opération. Récit d’une soirée en couleurs qui a tourné mal.

Si on demande à Bachirou le meilleur hôtel de la ville, il citerait certainement la petite clairière entourée par les arbustes épineux située non loin de l’immeuble de la Caisse des Prêts aux Collectivités Territoriales (CPCT) bordant la route principale de Torodi.

Point nécessaire de vous faire un long dessein sur l’emplacement du lieu, retenez seulement que c’est là le lieu de rendez vous idéal pour Bassirou avec sa petite « tourterelle ». Comment a-t-il fait pour découvrir cet endroit pendant que les « tchatcheurs » de la ville se démerdent à grands frais dans les hôtels ?

Comme la description du lieu n’est pas compliquée, il suffisait pour « la reine aux jambes élastiques » de descendre du taxi pour rentrer dans la tanière du « roi de la natation sur terre ». Chaque fois que la chaleur leur montait à la tête et faisait bouillonner leur corps, Bachirou et Chatou se retrouvaient donc à une heure avancée de la nuit pour s’adonner à leur dada.
Soulevé par le ceinturon par une force démoniaque

Les bonnes choses ayant toujours une fin, celles de ce couple pécheresse vont sombrer à leur tour. Et leur malheur va arriver au bon moment de leur plaisir. Bachirou va bien vite se rendre compte du pépin dans lequel il se trouve, quand il fut soulevé par le ceinturon par une force démoniaque.

Effectivement, il y avait un démon dans l’affaire, il était bien là, mais il n’était pas seul. Ils étaient au nombre de trois. Trois colosses lourdement armés d’armes blanches. Sur le champ, le « bonheur » céda la place à la peur bleue, cette grande peur qui tétanise et paralyse. Chatou n’a même pas mesuré dans quel état elle se trouvait.

Quand après le cauchemar, ils prirent un taxi, elle cachait difficilement de ses deux mains des « nichons » complètement malmenés par une nuit mouvementée. Mais l’essentiel est d’avoir la vie sauve.

Pour Bachirou, le bilan est lourd : sa belle moto « Kassea » et son porte monnaie contenant sa carte d’identité, l’assurance et la carte crise de son engin et la somme de cent trente huit (138 000) francs CFA emportées par les trois (3) lascars. Voilà un couple qui prendra du temps avant de pécher à nouveau. Comme quoi, l’insécurité qui secoue la ville de Niamey ne fait que du mal. En contraignant les gens à s’enfermer très tôt, elle réduit la dépravation des mœurs. Ce n’est pas pour autant que nous encourageons l’insécurité. Entre la peste et le choléra, le choix est facile.

Omar Kané
Source Media Info