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C’est par l’Office du Niger que le Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, a bouclé lundi 31 octobre sa visite en 3e et 4e régions.

Du 27 au 31 octobre, le travail sur le terrain du chef du gouvernement a consisté à visiter champs, marchés des céréales, magasins de céréales et échanger avec les paysans des zones de production céréalière et cotonnière.

Objectif : parlementer avec les acteurs ruraux, recenser leurs préoccupations, les encourager et leur prodiguer des conseils.

En zone Office du Niger, Ousmane Issoufi Maïga, s’est rendu à Kolongotomo, Nayo, Kokry, Ké-Macina, Niono, Molodo, Mbewani et Koumouna. Globalement, la pluviométrie est supérieure à celle de l’année dernière.

Les pluies ont été bien reparties dans le temps et dans l’espace. L’état phrénologique général actuel des plantes est bon malgré la rupture en urée et le niveau élevé de son prix.

Sur la base des superficies réalisées (71 957 ha) à la date du 30 septembre 2005, il est attendu une production d’hivernage de 463 465 tonnes de paddy pour une prévision initiale de 530 166 tonnes au plan de campagne. Les opérations de récoltes ont commencé sur les premières parcelles mises en culture.

La production est directement commercialisée entraînant la baisse du prix du riz décortiqué sur tous les marchés. Au marché de Bolibana à l’ON, le sac du riz gambiaka est cédé à 18 000 F CFA, le riz BG à 17 500 F CFA, le mil à 10 000 F CFA.

Avec la nouvelle récolte, l’on constate une baisse considérable du prix du riz aux producteurs, passant de 250/300 F CFA le kg à 150/190 F CFA/kg au 20 octobre.

Les 500 ha du périmètre de Nayo en cours d’aménagement ont été visités par le chef du gouvernement. Mis en valeur pendant la campagne 2005-2006, l’état végétatif du périmètre de Nayo est bon et présage une bonne récolte.

Prévenances primatoriales

Par contre, au périmètre irrigué de Koumouna, les travaux d’aménagement des 352 ha tournent au ralenti faute de ressources financières.

Ce marché de 900 millions de F CFA, qui doit accueillir ceux qui ont été évincés de leur terroir pour non-paiement de la redevance eau, n’est exécuté qu’à 40 %.

Le Premier ministre a promis la reprise du projet. Les terres visitées dans le Ké-Macina phase II ont coûté pour leur aménagement 6,8 milliards de F CFA.

Convaincu qu’avec les nouvelles récoltes, les prix vont baisser sur le marché, le Premier ministre a invité les paysans à ne pas brader leurs récoltes mais de penser à la stabilité alimentaire en créant les stocks familiaux et les banques de céréales au niveau des communes, des cercles et des régions.

L’excédent devant être vendu à l’Opam, qui sera sur les marchés céréaliers dans les jours à venir pour la constitution des stocks de sécurité nationale afin de prévoir des situations que nul ne souhaite revivre.

Les préoccupations des producteurs ont porté sur le coût élevé de l’engrais, des matériels agricoles, la dégradation des pistes rurales etc.

En réponse, M. Maïga a insisté sur le paiement de la redevance eau. « La redevance eau fixée est une exigence. Les mauvais payeurs sont tenus de se mettre à jour et l’argent collecté sera utilisé à améliorer et à entretenir des canaux. L’ON ne sera plus comme au temps colon et ne sera plus là pour fournir des intrants », a fait valoir le chef du gouvernement qui a ajouté : « je ne suis pas venu pour faire une campagne électorale. Je suis à un poste où je dois dire la vérité ».

Il a demandé aux paysans de ne plus se contenter de faire des revendications mais des efforts pour le pays.

Néanmoins, il a pris l’engagement qu’avant la campagne agricole prochaine, les paysans seront dotés en moyens techniques.

Il a pris le pari de tout mettre en œuvre pour la construction d’une usine de fabrication d’engrais.

Mohamed Daou
(envoyé spécial)

7 novembre 2005.