Partager


«L’élaboration des orientations des acteurs nationaux dans la perspective de l’entrée en vigueur de l’accord de Cotonou (Accord de partenariat économique)». Tel est le thème de l’atelier organisé, hier à l’hôtel Résidence Bouna sis à l’ACI 2000 à Bamako, par le Centre d’études et de renforcement des capacités d’analyse et de plaidoyer (CERCAP). La cérémonie d’ouverture était présidée par Marimanthia Diarra, ministre du Plan et de l’Aménagement du territoire. Selon lequel l’objectif de l’atelier est de mener à bien les négociations devant régir les relations commerciales entre l’Union européenne et les pays de la zone Afrique – Caraïbes – Pacifique (ACP).

C’est dans la salle Bansou de l’hôtel Résidence Bouna que l’ouverture de l’atelier a eu lieu hier jeudi 31 mai dans la matinée. La rencontre s’inscrit dans la suite logique de celle organisée, les 14 et 15 décembre 2006, sur l’Accord de partenariat économique (APE), par le Centre d’études et de renforcement des capacités d’analyse et de plaidoyer (CERCAP) et qui recommandait l’appui au Comité national de suivi de cet accord dit de Cotonou.

Le directeur du CERCAP, Boubacar Makalou, a fort apprécié le soutien «politique, administratif et même technique apporté à la constitution du groupe ad hoc d’appui à l’élaboration des orientations des acteurs nationaux» et aux préparatifs des travaux de ce deuxième atelier par le ministre du Plan et de l’Aménagement du territoire, Marimanthia Diarra, qui présidait la cérémonie. D’après lui, l’élaboration de ces orientations en prélude à l’entrée en vigueur de l’Accord de partenariat économique (APE) est une «activité très essentielle et très stratégique pour chacun d’entre nous et pour notre pays».

Pour sa part, Marimanthia Diarra a soutenu que cet atelier de planification des activités du groupe ad hoc – qui a pour objectif de mener à bien les négociations qui doivent désormais régir les relations économiques et commerciales entre l’Union européenne et les pays membres de la zone Afrique Caraïbes Pacifique (ACP) – est particulièrement significatif pour le secteur privé. Dont les acteurs occupent une bonne place au sein du Comité national de suivi de l’Accord de partenariat économique (APE).

Ce comité, faut-il le rappeler, comprend quatorze départements ministériels et un représentant de chacun des organismes consulaires tels que la Chambre de commerce et d’industrie (CCIM), l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), le Conseil malien des chargeurs (CMC), la Conseil national du patronat (CNP), l’Association des consommateurs du Mali et le Comité national de pilotage des acteurs non étatiques.

S’adressant aux participants, Marimanthia Diarra leur a recommandé d’être «un groupe de travail léger, non administratif, réactif, avec une approche simple et pragmatique ayant la capacité de relier les problématiques des APE aux préoccupations du secteur privé malien» et «d’élaborer des propositions de positionnement sur les sujets en négociation et veiller à ce que ces questions soient présentes dans le programme des organisations patronales, tout en développant un lobbying spécifique partout où il le faut».

Pour le ministre du Plan et de l’Aménagement du territoire, afin de faire face à l’ouverture des marchés des Etats de la sous-région aux produits de l’Union européenne, donc à la concurrence des opérateurs économiques européens, il est indispensable pour les acteurs nationaux, tous secteurs confondus, de travailler de concert. Ce qui constitue un grand défi qui, pour être relevé, doit passer par la confortation des opérateurs économiques maliens afin de les rendre plus performants.

C’est pourquoi, hommage a été rendu – pour son soutien -, à la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF en anglais) dirigée par le Malien Soumana Sako.

Zoubeirou MAIGA

1er juin 2007.