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Jeudi, à la primature, une réunion portant sur l’émigration a été présidée par le Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga.

Etaient présents, côté européen, Mme Brigitte Girardin, ministre déléguée française à la Coopération au développement et à la Francophonie, Louis Michel, Commissaire au développement et à l’aide humanitaire de l’Union européenne, Mme Maria Betanzos Roig, ambassadeur d’Espagne dans notre pays.

Côté malien, quatre membres du gouvernement étaient présents : Oumar Hamadoun Dicko ministre des Maliens de l’extérieur et Intégration africaine, Marimantia Diarra ministre du Plan et Aménagement du territoire, Mme Ba Hawa Kéïta ministre de l’Emploi et Formation professionnelle et Sadio Gassama ministre de la Sécurité intérieure et la Protection civile.

Poser des balises permettant aux deux parties d’harmoniser leur approche afin de lutter efficacement contre une émigration clandestine qui ne peut être dissociée des questions de développement, était le principal objectif de cette rencontre.

Les deux parties, ont planché sur les moyens de renforcer les capacités du gouvernement en matière de gestion des flux migratoires et des Maliens de l’extérieur, l’accompagnement de la migration légale, la formation et la réinsertion des migrants de retour, la valorisation du capital humain, financier et technique des Maliens de l’extérieur, les actions de co-développement, la lutte contre la migration clandestine, et l’organisation du Forum de Kidal.

Moyens pour réguler le flux migratoire existent et nécessitent des actions vigoureuses afin de donner aux jeunes des raisons d’espérer en restant attachés à leur terroir. Et c’est là que l’intervention de l’Union européenne est la plus attendue, a indiqué le Premier ministre.

Encourager la migration légale en aidant au renforcement des capacités de notre pays à mieux gérer les flux migratoires, en donnant un contenu réel à la notion de co-développement, a été préconisé par le chef du gouvernement. Et selon le premier ministre, dans ce domaine, l’information et la formation sont primordiales.

Aussi, la création de la Maison des Maliens de l’extérieur et du Centre d’information et de gestion des migrations tombent à point.

La Maison des Maliens de l’extérieur va appuyer les missions et actions du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME).
Le Centre d’information et de gestion des migrations a comme missions: collecter et diffuser les informations sur les migrations, les conditions et les opportunités de travail et de formation au niveau national, sous-régional et européen.

Dans le même temps, le centre va informer les candidats au départ des risques et des aléas de l’émigration clandestine, appuyer la valorisation de l’épargne, faciliter le transfert des fonds de nos compatriotes, encourager le retour au pays des compétences, appuyer les projets de co-développement et la coopération décentralisée, et promouvoir les liens entre les jeunes de la deuxième génération d’émigrés vivant en Europe avec ceux du pays d’origine.

Son ouverture se fera avant la fin de l’année, et il aura une vocation sous-régionale. Et si l’expérience malienne réussit, des bureaux similaires seront ouverts dans d’autres pays de l’espace CEDEAO, afin de constituer un réseau sous-régional opérationnel d’information.

La finalité de cette nouvelle démarche, selon Louis Michel, est d’arriver à positiver la migration, qui est un phénomène naturel.

09 février 2007.