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C’est avec l’assurance d’une dame de poigne que Ténin Mariam Samaké, la présidente du réseau panafricain de lutte contre l’émigration clandestine (REPLEC) introduit son association.

Basé à Ouagadougou, au Burkina Faso, le REPLEC est parti de l’initiative de jeunes fortement engagés pour la promotion du développement de l’Afrique.

Il n’est qu’à jeter un coup d’œil sur le préambule de l’association pour s’apercevoir de la profondeur de cette vocation panafricaine : “La question du développement de l’Afrique, qui est un nid de rêves et de convictions de toutes sortes, nécessite un effort de réflexion générale. L’appel à plus d’épanouissement (…) s’apparente à une véritable prise de la Bastille”. Voilà l’état d’esprit des initiateurs du REPLEC.

Ainsi, il est facile de comprendre la vivacité de Ténin Mariam Samaké qui, en amazone des temps modernes, ne se donne point de repos. De passage à Bamako, elle multiplie les contacts pour la mise en place de l’antenne malienne, aidée en cela par des amis.

Inscrivant sa démarche dans la droite ligne des actions déjà entreprises par d’autres dans le cadre de la lutte contre les migrations clandestines, le REPLEC “se veut être un additif aux nombreuses initiatives”.

Les initiateurs du REPLEC, conscients que leur association est l’expression de leur droit d’association, entendent à ce titre en faire “un cadre organisationnel et d’action de vie et du bien-être des populations en général et de sa frange jeune en particulier”.

Pour mener à bien cette tâche, le réseau panafricain de lutte contre l’émigration clandestine veut développer des projets pour les jeunes afin de contribuer à leur maintien sur place. “Nous voulons travailler avec tout le monde … Les jeunes qui ont émigré et qui ont réussi peuvent par exemple investir dans leur pays d’origine au lieu d’envoyer de l’argent pour que leurs frères restés au bercail tentent la traversée”, explique Ténin Mariam Samaké, plus que jamais optimiste.

Et lorsqu’on lui pose la question de savoir si elle n’a pas d’inquiétudes pour la réussite de sa mission, sa réponse est claire : “L’Afrique est une, indivisible. Ce n’est vraiment pas un problème pour mettre en place des antennes du réseau. A Bamako, il y a déjà beaucoup de personnes qui sont pour la mise en place du réseau malien”.

En fait d’activités, le réseau prévoit de sillonner les pays de l’espace UEMOA et bien de pays de la sous-région. Une caravane, des rencontres avec la presse et des occasions où les personnes ayant fait l’expérience de l’émigration clandestine témoigneront, sont autant d’activités en perspective.

Enfin, la présidente du réseau panafricain pour la lutte contre l’émigration clandestine lance un appel à toutes les bonnes volontés pour un partenariat durable. En tout cas, l’espoir est permis puisque l’association
(replicafrique@yahoo.fr) est en contact avec de nombreuses stars africaines connues à travers le monde.

Et bientôt sur les petits écrans, le REPLEC amènera des chanteurs aux voix de baryton-basse à chanter pour sa cause et aussi certainement des footballeurs de haut niveau à passer le message du sauvetage.

Soumaïla T. Diarra

20 décembre 2006.