Les faits se sont déroulés dans la nuit du 9 au 10 mai dernier aux environs de 03 heures du matin dans le village de M’Bouna.
La meilleure élève de sa classe de 9è année du second cycle fondamental du village F.M. âgée seulement de 17 ans aurait été enlevée à la veille de son mariage.
Le rapt aurait été commis par A.S réparateur de moto à l’issue d’une soirée de réjouissances populaires. Les investigations ont été menées de main de maître par le major Nouradine Maïga commandant de la brigade territoriales de gendarmerie et certains de ses éléments.
Ils ont vite identifié et arrêté l’auteur de l’enlèvement. Il détenait encore la jeune F.M. Après les formalités le kidnappeur et sa compagne ont été conduits devant les autorités judiciaires. La jeune fille avait appris l’organisation d’une soirée de « Balani » dans le village.
Elle avait trouvé l’occasion opportune pour prendre le large et échapper à un mariage imminent à un notable du village. Dans cette union voulue par ses parents F.M. serait la troisième épouse d’un homme qui a l’âge de son grand-père. La deuxième raison de l’évasion de la jeune élève était très intime.
Elle était en retard de 40 jours sur ses menstrues et ses parents ignoraient cette information. F.M. a donc voulu se soustraire à l’éventuelle ire de ses parents en cas de grossesse hors mariage. La demoiselle a préféré quitter le domicile paternel. Elle ajoutera au cours de son audition à la gendarmerie que l’auteur de sa grossesse lui avait proposé d’avorter.
Cette proposition était assortie d’une promesse de mariage. F.M. devait quitter le village pour le rejoindre à un endroit convenu. Les amoureux allaient débattre de tous ces problèmes.
La jeune F.M. a soutenu n’avoir pas été influencée par quiconque dans son forfait. Son complice, un jeune mécanicien avait été approché par la jeune demoiselle. Elle l’avait convaincu de la déposer à Goundam, lieu de son rendez-vous. Mais les fugitifs ont été localisés et arrêtés. Est-ce la version réelle des faits ?
Wait and see.
A. A. TOURE AMAP-Goundam
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Sotuba : Un jeune écolier égorgé
Le corps sans vie d’un garçon de 9 ans a été retrouvé dans les champs expérimentaux de l’Institut de l’économie rurale (IER) à Sotuba.
Cette découverte macabre a été signalée, dimanche dernier par des habitants de la zone. Le défunt Seydou Traoré était élève en 2e année, à l’école publique de Sotuba. Il a été retrouvé égorgé dans la cour de l’IER a révélé le commissaire principal Mamoutou Dembélé. « Il semble que l’enfant qui a quitté sa mère, samedi après midi, pour aller jouer au ballon avec ses camarades ait été égorgé et son sang recueilli dans un récipient. Nous n’avons vu nulle trace de sang. Mais il est indéniable qu’il a été égorgé » a commenté le policier.
Les informations recueillies auprès des populations du secteur font ressortir que le garçon vivait avec l’un de ses grands-parents. Sa mère et son père sont séparés. Ils ont fondé chacun un nouveau foyer. Le samedi Seydou était allé jouer avec les autres enfants.
A leur retour, ses copains de jeu ont été interrogés sur son absence. Certains de ses camarades ont répondu que Seydou avait refusé de quitter le terrain de jeu, en arguant qu’il n’était pas encore l’heure de rentrer à la maison.
Il ignorait la fin tragique qui l’attendait. Le dimanche dernier aux environs de 14 heures, des passants ont découvert son corps dans un bosquet de l’IER. Les policiers sont à pied d’œuvre pour mettre la main sur le ou les criminels. Mais d’ores et déjà, la thèse du meurtre rituel est privilégiée.
Gamer A. Dicko
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Gao : Une vielle femme de 85 ans périt dans un incendie
Un grave incendie s’est déclenché avant hier entre 10h30 – 11h, dans la zone des cases, près des logements sociaux de la Cité des Askia. Le sinistre a fait un mort, une vieille femme de près de 85 ans.
Les flammes ont ravagé trois cases. Les causes du sinistre d’une gravité énorme, restent encore non élucidées. Dans ces zones où résident des populations flottantes, tôt le matin, hommes et femmes abandonnent leur maison. Ils quittent plutôt des cases collées les unes aux autres pour se rendre en ville à la recherche du pain quotidien. La seule victime, vieille et malade, n’a pu être sauvée malgré ses cris de détresse.
Les flammes avaient gagné en intensité et détruit en un clin d’œil, trois cases construites en matériaux périssables. Les sapeurs pompiers sont arrivés assez tard. Ils avaient au départ reçu une mauvaise information sur le lieu du sinistre.
Les soldats du feu ont pu néanmoins circonscrire les dégâts collatéraux. Les cases calcinées jouxtent des maisons en banco et d’autres habitations en paille. Les dégâts matériels restent à déterminer. En effet les populations flottantes gardent tous leurs biens dans leurs habitations.
Ce mois de mai a été particulièrement chaud. De par le passé les incendies à cette période causent de gros dégâts. La vieille femme morte dans les braises a été calcinée. Cette fin atroce est liée à l’absence de secours rapides apportés par le voisinage. Ces habitants se sentent abandonnés et vivent dans l’insécurité.
Les autorités municipales, les services de police et de la protection civile ont remonté le moral de ces couches défavorisées. Mais pour combien de temps ?
L’enquête permettra de déterminer la cause réelle de cet incendie. C’est en tout cas le souhait des uns et des autres. En attendant le mois de mai continue de « chauffer ». La ville attend sa première goutte de pluie.
M. B. CISSE
AMAP Gao
L’Essor du 19 Mai 2010.