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Leader du championnat national, invaincu en 12 journées, devant un CSK à la recherche d’un second souffle (pour sortir sa tête de l’eau), le Stade malien a fait respecter la tradition en s’imposant 2 à 0.

L’ouverture du score intervint dès la 2e minute, quand Bamba Sylla reprit victorieusement un ballon repoussé par le gardien. A 1 à 0 les débats étaient ouvert, les Blancs profitèrent de leur avantage pour imposer leur loi, dominant du coup pratiquement la première mi-temps. Le score aurait pu s’alourdir si les attaquants stadistes (à l’image de Oumar Kida, Soungalo Diakité et Moriba Diop n’avaient pas manqué de concentration, notamment aux 12e, 19e et 39e minutes.

Malgré cette suprématie affichée des Blancs, les Centristes n’étaient pas venus en victime résignée. Durant les 45 premières minutes ils ont répliqués aux assauts stadistes, et cela à la lumière d’un football aéré et constructif. La seconde mi-temps a été la suite logique de la première. Le Stade marqua son deuxième but à la 56e minute par Soungalo Diakité après une course solitaire. Tout comme en première mi-temps la finition a fait défaut chez les boys de Salif Kéïta.

Ainsi, le CSK est éliminé de la coupe du Mali avec les armes à la main.
La deuxième rencontre a opposé l’AS Réal. Considéré comme celui de la revanche, ce match très ouvert a tenu toutes ses promesses. D’une part l’ASB qui se bat pour démontrer que la victoire de la 8e journée du championnat national n’était pas un fait du hasard, et d’autre part l’AS Réal qui réplique en affirmant que ce faux pas n’était qu’un incident de parcours.

Alors ce match débuta en trombe, avec une volonté affichée des deux équipes. Mais c’est plutôt l’ASB qui aura le dernier mot. Avec une défense faible des Scorpions, les choses ont bien démarré par l’ASB à la 14e minute. Sur un corner de Baba Balayira, le coup de tête splendide de Karim Sagoba n’a laissé aucune chance au jeune portier Mamadou Sidibé.

Le même joueur doubla la mise à la 40e minute, à la suite d’une chevauchée fantastique, conclue par une frappe imparable. L’attaque des Scorpions très peu inspirée n’avait pas les arguments nécessaires pour déstabiliser une défense de l’ASB montée autour de Boubacar S. Koné. Mais dans le temps additionnel l’ivoirien Armand Boly réduit le score sur un coup franc de Souleymane Kanadjigui (à noter le laxisme de la défense de l’ASB).

L’AS Réal débuta la 2e période sur des chapeaux de roue. Armand Boly et les siens persécutèrent la défense de l’ASB. Fort logiquement, ils obtenaient l’égalisation à la 56e minute par Ismaël Camara. Dès lors ils peinaient à concrétiser leur relative domination. Subitement la 66e minute allait être fatale aux poulains de Lama Bamba.

L’ASB par l’entremise de Boubacar S. Koné profita de la faiblesse du bastion défensif Réaliste tenu par Yaya Diarra. Au terme d’une formidable course de vitesse, Boubacar Sissoko brûla la politesse à son vis à vis et libéra un «missile sol-air» qui se logea dans l’angle fermé de Mamadou Sidibé. Deux minutes plutard, le même buteur fixait la défense adverse pour effectuer le break. Les Scorpions sont depuis K.O.

L’ASB se contentait de gérer le jeu ; en accélérant par moment par l’insaisissable Boubacar Sissoko.

Le Réal perd l’un de ses objectifs de la saison. Et l’ASB est en passe de devenir la bête noire des Scorpions.

O. Sissoko

2 mai 2005