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elephant.jpgUne conférence de presse tenue par les responsables du Projet de conservation et de valorisation de la biodiversité du Gourma et des éléphants a eu lieu il y quelques jours.

Révélation a été faite durant cette conférence, par son animateur principal Biramou Sissoko, que selon un décompte établi entre le 26 mai et le 1er juin, quelques 344 éléphants vivent actuellement dans le Gourma.

Ce chiffre fait apparaître que les troupeaux des pachydermes du Gourma n’ont augmenté que de 22 éléphants depuis 2002, date à laquelle 322 têtes ont été dénombrées.

La population des pachydermes du Gourma est composée de 50 % de femelles, 13 % de mâles, 26 % d’éléphanteaux et 11 % de subadultes.

La Convention sur la biodiversité, a été adoptée le 5 juin 1992 à Rio de Janeiro au Brésil. Elle est entrée en vigueur en 1993. Le Mali l’a signée la même année et l’a ratifiée en mars 1995.

Selon la convention sur la biodiversité, cette dernière est la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie.

Le Projet de conservation et de valorisation de la biodiversité du Gourma et des éléphants couvre environ 4 millions d’hectares essentiellement pastoraux.

Les régions de Mopti, Tombouctou et Gao, à travers 18 communes dont 11 dans le cercle de Douentza, 5 dans le cercle de Gourma-Rharous, 1 dans le cercle d’Ansongo et à Gao, sont concernées par le projet.

Le projet comprend trois composantes : la mise en place et la gestion des aires de conservation, l’appui aux initiatives locales en matière de gestion de la biodiversité et le renforcement des capacités communales et intercommunales de gestion des ressources biologiques.

Arrêter les tendances à la dégradation de la biodiversité, reste le principal objectif du Projet de conservation et de valorisation de la biodiversité du Gourma et des éléphants.

Notre pays, selon Biramou Sissoko, a depuis 2000, élaboré sa stratégie.

Selon le document, la flore malienne comporte 1739 espèces de plantes dont 8 existent uniquement au Mali et nulle part ailleurs dans le monde.

La faune malienne comprend 136 espèces de mammifères dont 70 espèces de grands mammifères, 640 espèces d’oiseaux dont 15 considérés comme rares, et 143 espèces de poisson.

Ces espèces vivent dans cinq zones d’écosystèmes et cinq zones climatiques, dans 14 zones naturelles dont le Gourma.

Concernant la cohabitation entre les hommes et les bêtes dans un environnement où toute l’activité se fait autour des mares, le conférencier a cité comme exemple, le cas de Gossi, où, les populations ont elles-mêmes crée des voies de passage pour l’accès des éléphants à la mare.

Par rapport au braconnage des éléphants dans notre pays, confirmation a été faite par le conférencier que ce phénomène n’existe heureusement pas dans le Gourma.

Les pachydermes, considérés comme patrimoine mondial, font la migration entre notre pays et le Burkina Faso. Aussi, le suivi des éléphants en dehors du Mali est fait par les autorités des pays entre lesquels le troupeau migre.

19 juin 2007.