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A Bafoulabé, pour avoir une eau relativement acceptable, les privilégiés vont s’approvisionner à Mahina, située à environ 7 kilomètres, où un système d’adduction d’eau potable a été mis à la disposition de la population.

Dans ces conditions, il est difficile à la grande majorité de la population du plus vieux cercle du Mali d’éviter les maladies liées à l’eau.

La cité de la rencontre du Bagoué et du Bafing vit un autre paradoxe.
Bafoulabé, par le biais d’une de ses communes abrite le barrage de Manantali, mais Bafoulabé n’a pas l’électricité. Dès 19 heures, la cité du Mali-Sadio se couvre d’un voile sombre que les torches et les temps à pétrole n’ont aucune chance de vaincre.

A défaut d’avoir des routes bitumées et des infrastructures socio-économiques de base par le truchement du barrage de Manantali, Bafoulabé, Chef lieu de cercle devrait être la première ville du Mali à bénéficier du courant électrique .

Mais hélas, les habitants de la cité de l’hippopotame n’ont que leurs yeux pour voir les gros câbles fixés aux pylônes traversés leur terroir pour aller booster le développement à mile lieux du barrage.

En attendant les promesses d’électrification et d’adduction d’eau potable de la ville, les Bafoulois vont encore peiner pour s’offrir le morceau de glace à 150 F voir 200 F Cfa.

Assane Koné

15 avril 2005