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Les dernières étapes du processus électoral en République démocratique du Congo ont ravivé les inquiétudes des Etats-Unis, de l’Eglise catholique et de l’ONG Human Rights Watch (HRW), dernière à s’exprimer mardi. « Nous sommes profondément inquiets de la décision prise par la commission électorale le 24 août de disqualifier certains candidats d’opposition à l’élection présidentielle pour ce qui apparaît être des raisons politiques », a déclaré lundi l’ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley.Les dossiers de six candidats à la présidentielle sur 25, dont l’ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba, ont été jugés irrecevable. Les six ont saisi la Cour constitutionnelle. L’ambassadrice des Etats-Unis a aussi jugé « troublant » le fait que le président Joseph Kabila et la commission électorale (Céni) refusent toute aide extérieure pour la logistique des élections prévues le 23 décembre. « Nous respectons la RDC en tant qu’État membre souverain des Nations unies. Mais cela ne peut qu’éveiller des soupçons lorsque le gouvernement congolais refuse l’aide qui aiderait à matérialiser des élections libres, équitables et crédibles », a déclaré Mme Haley. Invitée à cette réunion, la conférence épiscopale nationale du Congo (Cengo) a recommandé au gouvernement congolais et à la commission électorale de faciliter « l’observation des élections aux organisations nationales et internationales », « ce qui est une preuve que l’on a rien à cacher ».AFP