1400 candidats repartis sur 535 listes, 125 listes communes entre partis politiques partageant les mêmes affinités ou même faisant ce qu’on appelle des alliances contre nature, 278 listes propres et 132 listes indépendantes, voilà planté le décor en termes de candidatures aux élections législatives de juillet.
Les élections législatives des 1er et 22 juillet prochains ont suscité beaucoup de candidatures chez nos concitoyens. L’élection au Parlement des représentants du peuple est entrée dans une nouvelle phase avec le dépôt de l’ensemble des listes des prétendants à la Cour constitutionnelle depuis le 16 mai dernier.
Ils sont nombreux au départ, plus de 1400 candidats, mais ils seront 147 à l’arrivée, avec un premier filtrage au niveau de la Cour constitutionnelle. Cette juridiction, en effet, aura à se prononcer sur la validité des listes. L’élection des députés à l’Assemblée nationale est régie par la loi n°02-010 du 5 mars 2002 qui fixe, entre autres, les conditions d’éligibilité et du régime des _inéligibilités des membres de l’Assemblée nationale, du régime des incompatibilités.
Selon l’article 2 de cette loi, « est éligible comme député à l’Assemblée nationale tout citoyen de l’un ou l’autre sexe ressortissant de la République du Mali, inscrit sur les listes électorales ou justifiant qu’il devrait l’être, âgé de 21 ans accomplis, sous réserve des cas d’inéligibilité et d’incompatibilité prévus par la présente loi ».
Pour ceux qui ne doivent pas être élus député, la loi précise en son article 3 qu’il s’agit des personnes privées de leur droit de vote, c’est-à-dire les prisonniers. En _ outre sont concernées, les personnes condamnées pour faits de corruption électorale pendant une durée de deux années ; les fonctionnaires auxquels leurs statuts particuliers enlèvent le droit d’éligibilité. Figurent également dans le lot des inéligibles et ne peuvent être élus dans la circonscription dans laquelle ils exercent ou dans laquelle ils ont exercé depuis moins de six mois, les directeurs de banques d’Etat, les inspecteurs des départements ministériels ; les contrôleurs des services publics et contrôleurs financiers ; les représentants de l’Etat dans les régions, cercles, communes et leurs adjoints ; les magistrats de l’ordre judiciaire et de l’ordre administratif ; les greffiers en chef et greffiers remplissant les fonctions de greffier en chef ; les directeurs généraux, directeurs adjoints et agents comptables des sociétés d’Etat et des établissements publics à caractère industriel et commercial ; les trésoriers-payeurs, les percepteurs et chefs de bureau des douanes ; les chefs et directeurs des services publics nommés par décret pris en conseil des ministres les directeurs de centres d’animation pédagogique, les personnels militaires de l’armée et les personnels des services de sécurité en activité, les ambassadeurs et consuls généraux.
La seule voie qui s’offre à ces différents fonctionnaires est la démission de leur poste. En 2002, des listes de candidature avaient été invalidées pour la violation de certaines de ces dispositions. Le cas le plus frappant à été, l’invalidation de la liste Adéma à Ségou. Pour non-démission d’un candidat de l’Adéma qui était membre de la Commission électorale régionale indépendante la liste du PASJ avait été invalidée.
Le second filtrage interviendra au niveau des électeurs qui, à coup sûr, sauront faire le bon choix.
Denis Koné
Répartition des députés
La loi électorale notamment en son article consacré à la répartition des députés mérite une révision. En effet, selon cet article (1er) en ses 2e et 3e alinéas, la répartition des députés entre les cercles et les communes du district de Bamako est faite sur la base du recensement administratif de 1996 à raison d’un député par fraction de 60 000 habitants. Il est attribué un siège supplémentaire de député pour toute tranche comprise entre 40 000 et 60 000 habitants. Toutefois, les circonscriptions électorales de moins de 40 000 habitants ont droit à un siège de député. Or, de 1996 à nos jours, la population de nos fractions et villes a sensiblement augmenté.
Répartition des députés en 1996
Kayes (322 068) : 5
Baboulabé (162 864) : 3
Diéma (148 642) : 2
Kéniéba (129 261) : 2
Kita (276 486) : 4
Nioro (192 998) : 3
Yélimané (137 407) : 2
Banamba (144 203) : 2
Dioïla (322 842) : 5
Kangaba (67 463) : 1
Kati (429 697) : 7
Kolokani (178 454) : 3
Koulikoro (148 170) : 2
Nara (191 528) : 3
Bougouni (262 180) : 4
Kadiolo (123 314) : 2
Kolondiéba (127 714) : 2
Koutiala (365 088) : 6
Sikasso (444 752) : 7
Yanfolila (147 501) : 2
Yorosso (116 993) : 2
Barouéli (161 518) : 3
Bla (199 906) : 3
Macina (155 273) : 2
Niono (169 075) : 3
San (232 041) : 4
Ségou (449 886) : 7
Tominian (164 186) : 3
Bandiagara (183 482) : 3
Bankass (167 402) : 3
Djénné (144 093) : 2
Douentza (140 501) : 2
Koro (239 498) : 4
Mopti (197 437) : 3
Ténenkou (103 005) : 2
Youwarou (76 237) : 1
Diré (86 944) : 1
Goundam (121 087) : 2
Niafunké (117 774) : 2
Gourma-Rharous (76 899) : 1
Tombouctou (84 074) : 1
Ansongo (100 064) : 2
Bourem (118 500) : 2
Gao (160 288) : 3
Ménaka (62 264) : 1
Abeibara (9589) : 1
24 mai 2007.