« La Céni est sur la dernière ligne droite », a affirmé Fodié Touré, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), qui rencontrait jeudi au centre islamique de Hamdallaye l’ensemble de la presse nationale depuis son installation le 29 septembre. Cependant les fonds ne tombent qu’au compte-gouttes.
La rencontre entre les membres de la Céni et les médias nationaux, hier, avait pour objectif de faire le bilan des activités de cette institution depuis son installation le 29 septembre 2006.
Selon son président Fodié Touré, dès son installation, la Céni a procédé à l’élaboration de son règlement intérieur, son budget de fonctionnement et à l’établissement d’un programme minimum d’action sur trois mois. Pour l’exécution de ce programme, l’institution, chargée du suivi et de la supervision des opérations électorales, a bénéficié d’une avance budgétaire le 1er novembre, date de démarrage de ses activités.
A la date du 11 janvier 2007, a indiqué Fodié Touré, tous les démembrements de la Céni tant à l’intérieur (703 communes, 49 cercles et le district de Bamako) qu’à l’extérieur sont installés. Aux termes de ces missions effectuées, 4518 agents de suivi et de supervision sur le territoire national et 222 agents à l’extérieur ont été désignés.
A en croire le président de la Céni, l’institution vient d’adopter un nouveau chronogramme, une sorte de feuille de route, couvrant la partie concernant l’élection présidentielle ; à savoir : la gestion du fichier électoral, la prise des actes préparatoires des élections, la gestion des cartes d’électeurs, la campagne électorale, les scrutins, la centralisation, la transmission et la proclamation des résultats.
Dans la mise en œuvre de sa feuille de route, la Céni va entreprendre dès la semaine prochaine de missions à l’intérieur pour s’assurer du fonctionnement de ses démembrements.
Au cours de ses entretiens avec la presse, les inquiétudes des membres de la Céni ont surtout porté sur la lenteur de décaissements des montants à elle destinés pour l’exécution des taches à lui assignées. Sur un budget de 4 846 870 300 F CFA, seuls 800 millions sont tombés dans la cagnotte de la Céni, ce que déplore l’institution qui souhaiterait qu’au 31 janvier 2007 elle dispose d’au moins de 3 milliards.
Les membres de la Céni, qui imputent ce retard à l’hôtel des finances, se disent optimistes quant à l’exécution correcte des activités dans les prochains jours. Pour Fodié Touré, la Céni entend jouer pleinement son rôle de supervision et de suivi de scrutin.
Denis Koné
12 janv 07