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Fort de son expérience et de sa capacité à mobiliser les hommes, les organiser, les entrainer sur le droit chemin et les faire adhérer à son idéal, Dr Hamed Sow veut mettre à profit ses talents d’homme bâtisseur et rassembleur au service du Mali. Au cours d’un entretien qu’il nous a accordé, le candidat du RDT réaffirme sa volonté de bâtir un Mali digne de son histoire.

Face à l’échec des partis politiques et aux différentes crises sociopolitiques nées des évènements du 22 mars 2012, Dr Hamed Sow a bien voulu répondre favorablement aux nombreuses sollicitations dont il a fait l’objet de la part d’associations de jeunes, de fans et sympathisants. Economiste spécialisé dans les énergies, le candidat du RTD (Rassemblement des travaillistes pour le développement) est le promoteur d’Africa Mining and Infrastructures Corporation (Amic-Invest), une société d’ingénierie financière auprès d’investisseurs institutionnels privés provenant notamment des pays du Golfe et d’Asie. Basé à Bamako, Amic-Invest dispose d’antennes sur de grandes places financières telles que Dubaï, Pékin, Hong Kong et Luxembourg.

Amoureux du mot juste, Dr Hamed Sow se réclame être le candidat du changement, du renouveau, de la reconstruction et de la refondation. Il redonne l’espoir aux Maliens avec la conviction qu’un autre Mali est possible, à travers une nouvelle République.

Pour cet ancien ministre des Mines et de l’Energie, la refondation de la nouvelle République aura pour fondements : la paix et la concorde entre les Maliens ; le renforcement de nos forces de défense et de sécurité ; la nouvelle gouvernance à travers la politique d’augmentation des revenus et la lutte implacable contre la corruption ; le développement rural en donnant la terre aux paysans et en leur favorisant l’accès aux équipements modernes de production, ainsi qu’aux éleveurs et aux pêcheurs ; la promotion et le développement du secteur minier ; le développement des infrastructures de transport et surtout de l’énergie ; la promotion et le développement des PME ; le développement de la micro-finance, ainsi que l’introduction et l’émergence de la finance islamique ; la refonte totale de l’école malienne pour l’adapter aux besoins de l’économie nationale ; la mise en place d’une politique sociale de santé pour tous ; la protection de l’environnement, entre autres.

Barrer la route aux prédateurs politiques

Connu pour son franc-parler, le candidat du RTD, Hamed Sow, critique la gestion de certains partis politiques au pouvoir depuis longtemps. Pour lui, ces partis se sont disqualifiés faute d’avoir pu apporter le moindre changement positif en faveur du peuple malien. C’est pourquoi, il a estimé que l’occasion nous était plus que jamais donnée à travers les élections de tourner la page des prédateurs politiques qui n’ont semé que désespoir et désolation.

A l’en croire, l’organisation des élections en juillet prochain est une bonne chose si le processus est bien préparé. Mais à défaut, il serait mieux de les repousser en octobre, en fin d’hivernage, pour permettre au gouvernement de mieux les organiser pour plus de crédibilité et de transparence afin qu’elles soient les moins contestables possible.

Que fera Hamed Sow s’il devenait président du Mali ? En réponse à cette question, le candidat du RDT se veut clair. Il s’agira, dit-il, de bâtir un Mali nouveau avec des hommes intègres qui seront mis dans les conditions nécessaires avec, à la clé, une augmentation des salaires, suivie d’une lutte féroce contre la corruption.

Mieux, il entend donner de la terre aux cultivateurs et les doter des moyens de production ; exploiter notre riche sous-sol ; trouver l’énergie pour notre développement comme il l’a promis quand il était ministre des Mines et de l’Energie ; formater l’école pour mettre fin à l’inadéquation entre formation et emploi dont la conséquence est le chômage ; développer le système sanitaire du pays. Avant de conclure, Hamed Sow dira qu’ « il s’agit de faire en sorte que les hommes politiques ne se servent plus de la politique comme moyen de promotion sociale ou d’exécution de leurs frustrations urbaines ».

En tout cas, il urge qu’au sortir des élections à venir, notre pays se dote d’institutions fortes, capables d’impulser du sang neuf mais surtout d’amorcer un vrai changement dans la marche des affaires publiques.

Gérard Dakouo
Le Prétoire du 25 juin 2013.