M. Scott, puisqu’il s’agit de lui, s’est déjà entretenu avec l’ensemble des parties prenantes dans le processus électoral au Mali, à savoir l’administration, les partis politiques, la société civile malienne et les partenaires.
Les consultations qui sont en cours, visent selon M. Scott, à s’imprégner des réalités sur le terrain afin de faire des propositions au gouvernement qui a sollicité l’assistance technique de l’organisation onusienne en vue de répondre aux attentes de l’ensemble du peuple malien, eu égard aux enjeux des élections de 2007.
C’est dans ce cadre que M. Scott a rencontré la presse malienne, la semaine dernière, pour se faire une idée de ses attentes et aspirations, mais aussi pour comprendre son degré d’implication dans le processus électoral au Mali.
Exercice nécessaire pour qui connaît le rôle incontournable de la presse pour la transparence des élections et cela, en tant que maillon essentiel du processus électoral.
Le président de l’Union Nationale des Journalistes du Mali, Ibrahim Famakan Coulibaly et Sadou Yattara président de la Maison de la presse du Mali ont, tour à tour, exprimé l’ensemble des besoins de la presse malienne au consultant onusien, des besoins qui ont pour noms : manque de moyens matériels, nécessité de formation continue et la nécessaire implication de la presse dans le processus électoral et non une implication de façade.
Pour preuve, le faible taux de participation aux élections est inhérent à l’incapacitÚ des partis politiques à jouer leur rôle d’animation, de formation et d’éducation civique des citoyens, toute chose qui en rajoute à la tâche de la presse qui doit, dans ce cas, non seulement jouer ce rôle d’éducation civique des citoyens mais aussi veiller à la transparence des élections.
Par ailleurs, si les partis politiques font trop de rencontres avec la presse pendant les élections, il est connu de tous que l’Administration en fait peu, se contentant de la proclamation officielle ou provisoire des résultats.
Or à l’heure où nous sommes, il est plus qu’urgent que la presse, dans toute sa composante, soit impliquée dans le processus, avant, pendant et après les élections.
Il reste bien entendu que c’est la démocratie malienne qui s’en sortira grandie davantage. Impliquer la presse dans le processus électoral, c’est relever donc le défi de la formation continue, et de l’équipement de la presse.
C’est ce message fort qui a été adressé à M. Scott, consultant de l’ONU, sollicité par le gouvernement malien pour une assistance technique aux élections de 2007.
Adama S. DIALLO
30 janvier 2006.
