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ATT IBK : Ton pied, mon pied ?

Ils étaient au total 486 O47 électeurs inscrits en commune VI et repartis entre 19 centres et 181 bureaux de vote. Mais, selon les premières tendances en début de soirée d’hier, le taux de participation ne devait pas atteindre les 3O %, tant la mobilisation était faible. Un assesseur nous a confié que l’intervalle entre les électeurs pouvait dépasser les 45 minutes. Le maigre score recueilli se partage, cependant, en gros entre ATT et IBK avec un léger écart entre les deux candidats.

Tiébilé Dramé et les apprentis sorciers

Le candidat du Parti pour la renaissance nationale (Parena) Tiebilé Dramé qui a accompli son devoir civique au groupe scolaire de Sokorodji s’est dit serein et confiant. Il a toutefois mis en garde ce qu’il a appelé « les apprentis sorciers » qui sont en train de tout mettre en œuvre pour contrecarrer la volonté du peuple. « Des bulletins ont inondés la rue avant le jour de vote », a-t-il révélé avant d’interpeller les autorités chargées de l’organisation des élections sur les tentatives de manipulations.

Bureau 39 de Faladié

Mme Diallo Mbodji, première électrice

C’est Madame la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Diallo Mbodji Sène, qui a été la première personne à accomplir son devoir citoyen. Avec un sourire aux lèvres, elle a plongé son bulletin dans l’urne avant d’adresser des mots d’encouragement aux assesseurs et délégués.

Centre de Sogoniko

Des policiers refusent l’accès à des électeurs « sans cartes »

A l’entrée de l’école de Sogoniko, des policiers qui assuraient la sécurité ont semé la panique pendant près de deux heures de temps, de 8h à 1Oh. Ils refusaient l’accès au centre à toutes personnes n’ayant pas leurs cartes d’électeurs en main. Ils disent ne pas savoir qu’il était possible pour des électeurs de retirer leurs cartes sur place et accomplir leur devoir citoyen. Il a fallu l’intervention du coordinateur du centre pour mettre tout dans l’ordre. Trop tard, des électeurs s’étaient déjà sauvés.

Centre de Banankabougou

Une vieille dame et une carte d’identité périmée

Au centre de Banankabougou, une vielle dame d’une soixantaine d’années, qui marchait à peine, a provoqué un scandale quand le président du bureau lui a fait savoir que sa carte d’identité était périmée, donc impossible de voter avec. La vielle qui ne comprenait rien dans ce « baratin » s’est mise à vociférer, insultant tout sur son passage. « Même si vous faites cela, mon fils va être président. Qui est ce mystérieux fils candidat ? » . Aller savoir.

Un assesseur et un délégué se boxent

Le décompte des voix dans la salle 82 du centre IJA a failli se terminer en pugilat à cause d’un bulletin. L’électeur avait posé son empreinte dans une case entre les candidats ATT et IBK. L’assesseur a estimé qu’il fallait purement et simplement annuler ce bulletin. Chose qui n’a pas été du goût du délégué RPM qui s’est défendu en arguant que l’emprunte était plus proche de la case du candidat IBK. De discussions en discussions, ils n’ont pas pu éviter une partie de boxe.

Des gardes et des gendarmes plus préoccupés par les résultats que la sécurité des lieux. En effet, après avoir mis à la porte toutes les personnes étrangères, ces hommes en tenue se faufilaient entre les salles et notaient minutieusement tous les résultats. Ces notes étaient remises à un inspecteur de police qui était accroché au téléphone dans un coin du centre.

Des décomptes dans des salles obscures

Au centre de l’IJA, six salles n’étaient pas électrifiées. Les assesseurs et les délégués ont dû travailler dans les faibles lumières des lampes chinoises. Dans certaines de ces salles, les opérations ont débuté en retard pour absence du président du bureau ou par défaut d’ancre.

Rassemblés par Sidiki Y. Dembélé

30 avril 2007