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En attendant vendredi prochain, date de la formation des bureaux communaux, les partis politiques et leurs candidats aux postes de maires multiplient les négociations tous azimuts afin de se maintenir.

Les nouveaux maires devront prendre fonction le 2 juin prochain. En attendant cette date solennelle, les tractations entre partis politiques et indépendants se concrétisent afin de composer les bureaux communaux.

L’enjeu majeur de ces concertations se trouve être non seulement le poste de maire principal, mais aussi la formation d’une équipe communale cohérente, capable de surmonter ses contradictions internes et répondre aux attentes des populations de la collectivité. L’élection des futurs maires devrait donc répondre à ces deux exigences.


Et sauf retournement de situation,
les alliances nouées par les partis politiques, particulièrement l’Adéma, devraient lui permettre d’occuper cinq des six postes de maires plus celui du district de Bamako. Ce poste central, sans un reniement de l’Adéma/PASJ au profit d’une autre formation lui est déjà acquis. La seule inconnue demeure le nom de celui qui va l’occuper, quand bien même le maire sortant Adama Sangaré est en pôle position.

Pour ce qui est de la Commune V où Demba Fané (URD) espère rempiler, la lutte avec l’Adéma/PASJ est très serrée. Selon une source digne de foi, il suffirait à Demba Fané 2 conseillers pour avoir la majorité absolue des 17 conseillers pour sauvegarder son fauteuil. Mais comment avoir ces deux conseillers ? C’est-là le nœud gordien que Demba et son parti devront trancher après l’échec d’une ultime tentative du président d’honneur et fondateur de l’URD de faire rallier l’Adéma/PASJ à sa cause.

En Commune IV, prévaut toujours le statu quo. Moussa Mara et ses alliés de l’URD et du MPR détiennent toujours sur le papier une majorité relative de 21 conseillers contre 20 pour l’Adéma/PASJ, Kaoural et le RPM, nous confie une source proche du bureau politique national du RPM. A ses dires, les jeux sont loin d’être faits, mais son parti et ses alliés sont en train de tout mettre en œuvre pour qu’Issa Guido rempile à la tête de la mairie.

« Il ne faut pas vendre la peau du loup avant de ne l’avoir abattu » , conseille-t-il, tout en demeurant optimiste. A en croire ce militant, l’élection des maires se jouera jusqu’à l’ultime. L’un des enseignements qu’on peut tirer de ces concertations pour former des alliances est qu’en Commune V, comme ailleurs, le parti de la Poignée de mains paie pour son combat politique contre IBK.

C’est un secret de polichinelle que c’est le clan Soumi qui a bouté IBK hors de l’Adéma/PASJ. Le refus de certaines bases du RPM de s’allier à l’URD pour la formation des bureaux communaux n’est donc que politiquement correct, tout comme le refus de l’URD de venir à la rescousse au RPM en Commune IV, mis en difficulté par Moussa Mara est aussi un choix logique .
Mais encore une fois, seul le vote des conseillers sera déterminant.

Denis Koné

13 Mai 2009