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Le rapport mondial de suivi sur l’Education pour tous 2005 (EPT) qui a pour thème l’exigence de qualité définit ce qu’est une exigence de qualité, explique son importance et indique les moyens de l’améliorer en mettant l’accent sur les pays pauvres.

Cette année le rapport dresse un tableau sombre de l’éducation de par le monde. Il relève que 800 millions d’adultes sont analphabètes, dont 64 % de femmes. Les taux nets de scolarisation dans l’enseignement primaire ont varié de 81 % en 1990 à 84 % en 2001 avec 57 % de filles non scolarisées.

Le directeur du bureau de l’Unesco à Bamako Edouard Makoto, qui a présenté et remis le volumineux document au président de l’Assemblée nationale, soutiendra que le rythme de changement est trop lent pour réaliser l’EPT en 2015.

« Le monde, dira t-il, n’est pas sur la bonne voie pour réaliser les six objectifs de l’EPT. Atteindre ces objectifs, dont celui de la qualité, exige des changements politiques et des ressources plus importantes de la part de la communauté internationale », a-t-il avancé.

Les partenaires financiers épinglés

Au Mali, le taux brut de scolarisation est de 70 %. Aux dires du ministre de l’Education nationale, Pr. Mamadou Lamine Traoré, la capacité de rétention de l’école est faible, les manuels scolaires sont insuffisants et l’équité fille/garçon reste un slogan.

Cette situation est, selon lui, due aux exigences des partenaires qui « emprisonnent l’école malienne ». C’est pourquoi, le ministre Traoré les a invités à libérer l’éducation nationale.

« Pour parvenir à une éducation pour tous, il faut que les partenaires libèrent l’école malienne des contraintes extra scolaires. Il faut que les enfants maliens bénéficient de l’initiative Fastak et qu’on ne nous dise pas, vous n’aurez des sous que quand vous aurez fini de privatiser la CMDT ».

Mamadou Lamine Traoré a également proposé aux 146 députés de parrainer la scolarité de 10 filles issues du monde rural.

La cérémonie a regroupé plusieurs personnalités, dont le représentant résident de l’Unicef au Mali, Francis Turner, Baba Akhib Haïdara, etc.

Sidiki Y. Dembélé

22 juillet 2005