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Un séminaire sur l’Education non formelle s’est ouvert hier au Grand Hôtel de Bamako sous la présidence du Ministre de l’Education du Mali le Professeur Mamadou Lamine Traoré. Il a été organisé par la Fondation Karanta en collaboration avec ses partenaires.

Le séminaire, qui durera 3 jours, regroupe les experts des pays signataires de la convention de l’Education non formelle à savoir le Mali, le Sénégal et le Bukina Faso. C’est d’ailleurs ce qui explique la présence de Arsène Armand Hien, ministre délégué, chargé de l’éducation et de l’alphabétisation du Burkina et du ministre sénégalais de l’Alphabétisation, des langues nationales et de la francophonie Diogane Sène.

Dans son allocution, le professeur Mamadou Lamine Traoré s’est réjoui de la présence de ses homologues du Burkina Faso et du Sénégal, tout en leur souhaitant la bienvenue. Pour lui, la présente rencontre constitue un moment décisif, une relance des activités de la Fondation Karanta, chose qui aurait dû se tenir l’année dernière.

Aux dires du ministre, les objectifs de la Fondation Karanta correspond à ceux du Ministère de l’Education nationale, car ils s’articulent autour de la formation préprofessionnelle et de l’alphabétisation. Pour lui, depuis quelques années, l’éducation formelle a montré ses limites c’est pourquoi le concours de l’éducation non formelle est sollicité. Cette dernière pourra aider l’éducation formelle non seulement à réaliser les objectifs du millénaire, mais aussi à lutter contre la pauvreté, a-t-il affirmé.

Il a déploré que l’éducation non formelle bénéficie d’une infime partie du budget alloué à l’éducation dans la sous-région ouest-africaine. Il demandera aux experts des 3 pays concernés d’oeuvrer rapidement à sortir la fondation Karanta de son statut d’administration provisoire. Il a rappelé que plusieurs pays ouest-africains partagent les mêmes langues d’où l’importance d’élaborer un document pour harmoniser cet état de fait.

A son tour, le ministre délégué Burkinabé chargé de l’éducation et de l’Alphabétisation Mr Arsène Armand Hien a transmis à son homologue malien les salutations de son premier ministre. Pour lui, la Fondation Karanta est un cadre commun de lutte contre l’analphabétisme dans la sous-région.
A ses dires, l’alphabétisé doit être utile pour lui-même et pour la communauté, d’où la nécessité de mettre l’accent sur la formation professionnelle.

A son tour, le ministre sénégalais de l’Alphabétisation, des langues nationales et de la francophonie Mr Diogane Sène s’est félicité de la tenue de cette rencontre qui permettra d’évaluer le parcours de la Fondation Karanta dans la lutte contre l’analphabétisme.

Signalons que le siège de la Fondation fonctionne avec un fonds de 35 millions de francs CFA par an. Notons par ailleurs que le Niger est signataire de la convention, mais n’a pas encore participé activement aux activités. De même, l’entrée de la Guinée Conakry et de la Côte d’Ivoire est sollicitée.

De ce fait le ministre de l’Education du Mali a suggéré la tenue de la réunion des ministres des pays concernés par la convention en 2006. Une projection a été faite sur la fondation Karanta montrant l’importance de l’éducation non formelle.

L’administrateur provisoire de la Fondation Karanta M. Moussa Diaby a rappelé que les bases de la création de la fondation ont été lancées en1996. Mais c’est en 1999 qu’elle a vu le jour. Et depuis, c’est le statu quo, car jusqu’ici la fondation n’existe que provisoirement.

Il a rappelé la contribution des partenaires que sont les coopérations canadienne, suisse, française, l’UNICEF, l’UNESCO, la Chambre de commerce et d’industrie du Mali. L’administrateur provisoire a pour rôle essentiel de diffuser largement la Convention. Il finira son intervention en montrant le site de la Fondation

www.fondationkaranta.org

Salifou BANGALI

09 décembre 2005.