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Mme Sidibé Dédéou Ousmane a fait un large tour d’horizon des questions essentielles qui préoccupent dans le secteur de l’éducation et des efforts faits pour pallier certaines insuffisances

Les autorités de la Transition travaillent à redorer le blason de l’école malienne. La réhabilitation de près de 2.000 salles de classe, l’opérationnalisation de 6 nouvelles Académies d’enseignement et de 26 nouveaux Centres d’animation pédagogique (Cap) sont des réalisations qui resteront dans les annales scolaires. à ces acquis, s’ajoutent l’opérationnalisation de l’inspection pédagogique régionale de Tombouctou et le renforcement des capacités de 150 enseignants de l’enseignement technique et professionnel à Dakar.

Ces informations ont été données par Mme Sidibé Dédéou Ousmane lors de son passage dans l’émission «Mali Kura taasira» de la Télévision nationale, vendredi dernier. Elle s’est félicitée d’une année scolaire 2021-2022 non perturbée par les grèves grâce au patriotisme des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016.

Cette accalmie a permis de fixer la date des examens qui se dérouleront en juillet. «J’ai bon espoir qu’il n’y aura pas de reprise des hostilités parce que le gouvernement reste ouvert au dialogue social et les enseignants ont conscience de leur apport dans la réussite de l’éducation de nos enfants», a dit la ministre de l’éducation nationale. 

Et d’annoncer que grâce à l’implication de tous les acteurs de l’école, la rentrée prochaine débutera le 1er octobre 2022. Mme Sidibé Dédéou Ousmane a également souligné la bonne collaboration de son département avec l’Association des élèves et étudiants de Mali (AEEM) qui  a permis, selon elle, de pacifier l’école malienne. Sur les fraudes et fuites des sujets, elle a rappelé que l’année dernière des réactions promptes ont permis de limiter les dégâts et des efforts de prévention sont accomplis cette année, en termes de sensibilisation, de formation pour contrecarrer les cas de fraudes.

 ORIENTATIONS DES FILLES VERS LES MATIÈRES SCIENTIFIQUES

La ministre a aussi évoqué la mise en œuvre du Programme décennal de développement de l’éducation et de la formation professionnelle (Prodec 2), en cours, et qui permettra de finaliser la refondation de notre système éducatif. Ses axes essentiels sont, entre autres, l’élaboration de la Politique nationale de l’éducation nationale, la formation des enseignants, la prise en charge de l’éducation non formelle et la gestion des ressources de l’éducation.

«Aujourd’hui, nous sommes en train de mettre en œuvre de manière inclusive toutes nos aspirations par rapport à la refondation du système éducatif en termes de qualité, d’accès et de gouvernance de la gestion du système éducatif», a-t-elle déclaré. Et de confier que la scolarisation des filles et leur orientation vers les matières scientifiques sont aussi une priorité de son département. Outre les actions fournies dans ce sens, la ministre de l’éducation nationale a énuméré les dispositifs en cours pour renforcer le maintien des filles à l’école.

Il s’agit du système de cantine scolaire, au nombre de 2.506. De juin 2021 à aujourd’hui, a-t-elle précisé, 54 cantines ont été construites en collaboration avec des partenaires. à cela, s’ajoutent les bourses alimentaires et l’amélioration des infrastructures sanitaires notamment les toilettes. Cependant, elle a regretté que 100 établissements scolaires n’aient pas encore d’adductions d’eau.

En ce qui concerne la gestion des écoles privées, le département en charge de l’éducation y a institué le contrôle physique. Selon Mme Sidibé Dédéou Ousmane, cette opération a permis de déceler des effectifs fictifs. S’agissant des défis, elle a mis l’accent sur la nécessité d’avoir une meilleure qualité d’éducation, mais aussi de construire des infrastructures scolaires et d’avoir l’éducation inclusive.

Source: L’Essor