La question de soins et d’éducation du jeune enfant est une préoccupation majeure dans les pays francophones. L’existence de textes réglementaires et de cadres législatifs atteste de la volonté des ministères en charge de la petite enfance de tout mettre en œuvre pour assurer aux enfants un bon départ dans la vie.
C’est dans ce cadre que, Bamako abrite depuis hier un atelier sous-régional sur les soins et l’éducation en milieu francophone. Cet atelier vise, entre autres, à permettre aux représentants du Mali, du Burkina-Faso, de la Guinée Conakry, du Niger, du Togo, du Gabon, du Bénin, du Sénégal, de la Mauritanie, de la Côte d’Ivoire, d’échanger sur les expériences novatrices, réfléchir sur la problématique du développement de la petite enfance et échanger sur les stratégies de mobilisation sociale, pour la mise en place d’un plan stratégique commun afin d’assurer aux enfants de meilleures conditions de vie.
La cérémonie d’ouverture de cet atelier qui s’est déroulée à l’hôtel les Colonnes hier lundi 13 février 2006, a regroupé les représentants des partenaires financiers de l’éducation, la direction nationale de l’Education de base, la direction de l’Enseignement de la rive droite et de la rive gauche, le secrétaire général de la commission malienne pour l’UNESCO.
Dans son allocution à l’ouverture des travaux, Bonaventure Maïga, Conseiller technique au ministère de l’Education nationale, qui présidait la cérémonie, a exprimé l’engagement du Mali à faire en sorte que les jeunes enfants puissent pleinement s’épanouir.
Selon lui, la croissance des enfants est complexe. Elle exige de la part des responsables politiques une attention particulière sur les plans de l’éducation, de la santé, de la nutrition, de la protection et de l’environnement physique et humain.
M. Maïga a aussi déclaré que l’implication des communautés doit être sollicitée dans la mise en œuvre de tout programme de développement de la petite enfance. Il a ajouté que la réussite d’un tel programme nécessite une synergie d’action de tous les acteurs dans l’encadrement du jeune enfant. Il s’agit, entre autres, des parents, des communautés, des Etats, des partenaires techniques et financiers et des partenaires sociaux.
En terminant son discours, l’orateur a exprimé son souhait de voir découler de cet atelier des propositions pertinentes, réalistes et réalisables visant à faire le lobbying auprès des leaders politiques et d’opinion en faveur du jeune enfant, afin qu’il puisse retrouver sa place dans une société en pleine mutation.
» J’ose espérer, que les résolutions formulées lors des assises de Bamako seront le point de départ pour un soutien plus accru en faveur des jeunes dans un cadre sous-régional d’intégration et de coopération mieux balisé « , a-t-il conclu.
Soulignons que cet atelier prendra fin le vendredi 17 février 2006. Il présente un menu riche en communications exposés débats et visites de terrain. Chaque pays participant présentera une communication sur les innovations en cours dans le domaine de la prise en charge des jeunes enfants.
Abdoul Karim KONE
14 février 2006.