La première est accordée à la qualité de l’enseignement et à l’éducation de base, particulièrement à l’enseignement fondamental. La deuxième est relative à la formation professionnelle.Le lancement de la 3è phase du Programme d’investissement du secteur de l’éducation (PISE III) a eu lieu hier au Centre international de conférences de Bamako. La cérémonie était présidée par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Ibrahima N’Diaye, représentant le Premier ministre.
Elle a vu la participation des ministres en charge de l’Education (Salikou Sanogo de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales et Mme Siby Ginette Bellegarde de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique) et des partenaires de l’école. En s’engageant dans une politique de refondation du système éducatif, notre pays entend donner à tous ses enfants une éducation de base de qualité.
La prise en compte du contexte de la décentralisation, l’adoption d’une loi d’orientation, participent de cette volonté. La priorité, a relevé le ministre Salikou Sanogo dans son discours, est de donner une éducation de base de qualité et un enseignement technique et professionnel adapté au marché de l’emploi. Une priorité reste aujourd’hui l’amélioration de l’accès, la qualité de la gestion, la prise en compte de la décentralisation et de la déconcentration.
Selon le ministre Sanogo, les phases I et II du Programme d’investissement du secteur de l’éducation ont été l’occasion de mener de nombreuses actions qui ont permis d’améliorer de façon significative le taux de scolarisation. En moyenne, 2600 salles de classe ont été construites par an. Au secondaire, l’offre a considérablement augmenté grâce à l’édification de nouveaux lycées.
Au supérieur, les efforts ont porté sur une amélioration de la gestion des flux et l’ouverture prochaine de l’université de Ségou qui va aider à la mise en œuvre de la déconcentration de l’université de Bamako. La lettre de politique éducative du Mali qui traduit la volonté du gouvernement de poursuivre la refondation du système éducatif malien fixe les principales priorités du gouvernement pour la phase III du Programme d’investissement du secteur de l’éducation. « La priorité absolue est accordée à la qualité de l’enseignement et à l’éducation de base, particulièrement à l’enseignement fondamental » y indique-t-on.
Cette volonté va se traduire par la réduction du ratio élèves-maître, l’amélioration de la formation initiale et continue des enseignants, la mise à disposition et l’utilisation de manuels scolaires, la mise en œuvre du curriculum dans toutes les écoles du pays et l’amélioration de la santé et de l’hygiène scolaires.
La deuxième grande priorité est relative à la formation professionnelle (formation professionnelle, formation technique et professionnelle, université, grandes écoles) afin de réguler les flux, diversifier les offres, les méthodes, les contextes de formation, permettre une meilleure adéquation formation-emploi, tout en répondant aux attentes et à l’épanouissement du citoyen de demain.
Plusieurs résultats sont attendus de cette phase III du PISE. Il s’agit notamment de l’amélioration du taux de scolarisation au premier cycle de l’enseignement fondamental qui pourrait passer de 82% en 2009 à 90% en 2002 et de 49,2% à 57% au second cycle dans la même période, de l’amélioration du taux brut d’admission et du taux brut d’achèvement dans l’enseignement fondamental.
On attend aussi de cette troisième phase du Programme d’investissement du secteur de l’éducation, l’amélioration de la qualité des apprentissages au secondaire et une plus grande cohérence entre les profils de formation et les besoins du marché du travail. La formation des jeunes déscolarisés, non scolarisés et analphabètes sera améliorée et leur insertion mieux suivie. Le supérieur prévoit une amélioration des enseignements dans les facultés et dans les grandes écoles qui seront réorganisées conformément au système LMD.
Les filières et séries des grandes écoles et facultés doivent répondre aux besoins et l’économie. Les capacités des structures en charge de la recherche scientifique et technologique doivent être améliorées. Les mécanismes de gouvernance seront de plus en plus décentralisés.
Hervé Bougault, le directeur de l’Agence française de développement, chef de file des partenaires techniques et financiers, a estimé que ce lancement du PISE III constituait l’aboutissement d’un long processus de gestion partagée des partenaires de l’éducation et le début d’une nouvelle dynamique en faveur de l’école et de la formation professionnelle.
La mise en œuvre du PISE I et II a permis d’aboutir à de bons résultats. Si l’Etat a mené des efforts conséquents, les PTF ne sont pas demeurés en reste en contribuant parfois jusqu’à 30% aux investissements en 2008.
Les partenaires techniques et financiers, a assuré Hervé Bougault, sont prêts à aider l’école malienne à faire face aux nombreux défis que représentent la disparité géographique, la disparité dans le genre, la gestion des flux, l’amélioration de la qualité, l’adéquation, formation-emploi. Le PISE III va permettre de trouver des solutions réalistes à la dimension des ambitions du Mali et de l’engagement des PTF.
Allaye Lam
L’Essor du 19 Mars 2010.
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PISE :La phase III lancée
Politique éducative fondée sur la démocratisation de l’école, le Programme d’investissement sectoriel de l’éducation (Pise) est entré dans sa phase III jeudi 18 mars 2010 au cours d’une cérémonie de lancement au CICB.
La cérémonie de lancement du Pise III marque le démarrage de la refondation de notre système éducatif en référence à la lettre de politique éducative du gouvernement et aux recommandations du Forum national de l’éducation.
Placée sous la présidence du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Iba Ndiaye, représentant le Premier ministre, deux temps forts ont marqué la cérémonie de lancement du Pise III. Il s’agit des adresses des ministres de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, Pr. Salikou Sanogo, et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde, qui ont évoqué les priorités du gouvernement pour la phase III du Pise.
Parmi les priorités, ils ont rappelé qu’un accent particulier est accordé à la qualité de l’enseignement et à l’éducation de base. Ceci se traduit, selon eux, par la réduction du ratio élève-maître, l’amélioration de la formation initiale et continue des enseignants, la mise à disposition de l’utilisation des manuels scolaires, la mise en œuvre du curriculum dans toutes les écoles du pays…
Comme autre priorité, il y a la formation professionnelle, technique, universitaire. A ce niveau, le ministre Salikou Sanogo dira qu’il s’agit de régler les flux, diversifier les offres, les méthodes et permettre une meilleure adéquation entre la formation et l’emploi.
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La mise en garde des PTF
Les partenaires techniques et financiers (PTF), acteurs incontournables de la mise en œuvre des différentes phases du Pise ont insisté, par la voix de leur chef de file Hervé Bougault, sur l’atteinte des objectifs du Pise III et les difficultés qui pourraient s’ériger. « Le chemin ne sera pas sans épreuve », a-t-il averti. Et de rappeler que les PTF resteront « vigilants, parfois irritants » dans l’accompagnement de la mise en œuvre du Pise III.
Amadou Waïgalo
Les Échos du 19 Mars2010.