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En cette journée du 15 mars, celle du consommateur, cette victime des sociétés dites de consommation, il est bon de rappeler quelques vérités simples à ces pays qui parlent sans arrêt de démocratie et de droits de l’homme, tout en réglant leurs différends à coups de canon pour défendre “les intérêts nationaux” qui, paraît-il, sont au-dessus de tout.

L’Angleterre n’a pris la tête du peloton des pays développés, au XVIIIè siècle, qu’après s’être assuré la maîtrise des mers, au détriment de ses poursuivants immédiats qu’étaient la France, l’Espagne et les Pays-Bas, rejoints plus tard (à la fin du XIXe siècle) par l’Allemagne et l’Italie.

Il n’y a pas eu de schéma de développement pour ces pays mais une sauvage concurrence réglementée, tout au plus, par des traités dits de paix? La femme et l’enfant, sans parler de l’ouvrier lui-même, ont été férocement exploités par les capitaines de l’industrie et de la finance, sous les fouets desquels l’humanité fonçait sans savoir où elle allait.

Quand les Etats-Unis, aujourd’hui en tête de course, refusent de signer les accords de Kyoto sur la limitation des gaz à effet de serre, on se demande où en est l’humanité avec ce que certains ont appelé un peu trop précipitamment “le progrès”, et s’il n’est pas temps de s’arrêter, de crainte de tomber dans l’abîme.

Les campagnes de nos altermondialistes rappellent les grèves des ouvriers de la deuxième moitié du XIXè siècle et du début du XXè siècle, quand le mouvement ouvrier avait créé l’Internationale socialiste pour s’opposer au capitalisme mondial.

Les étudiants, qui ont occupé ces jours-ci la Sorbonne, ne sont pas des alliés des pyromanes de la banlieue parisienne, ennemis jurés de Sarkozy, mais bien de futurs jeunes diplômés sans emploi protestant contre le CPE (Contrat de Première Embauche), cette mesure par laquelle, sous couvert de faciliter l’emploi des jeunes, le Premier ministre de Villepin accorde aux patrons le droit de les licencier sans autre forme de procès les six premiers mois de leur embauche?

Les mouvements en faveur du commerce équitable, des écologistes (dont on ne rit plus), les associations de défense des loups, des ours ou des baleines, ne sont-ce pas là autant de signes d’une volonté profonde de l’homme du XXIè siècle de retrouver la nature des premiers temps de la Création et d’y vivre simplement?

La lutte contre la pauvreté est une expression sans doute humble et a priori manquant d’ambition, mais c’est peut-être la voie que toute l’humanité, y compris l’Occident, doit suivre si elle veut réaliser le développement durable.

Après tout cela, les manoeuvres politiciennes de nos cent partis politiques apparaîtront comme une vanité des vanités, qu’elles sont effectivement.

A l’avènement du 26 mars, le peuple, qui a cru que c’était la fin de l’impôt de capitation, prie aujourd’hui le Ciel qu’en tout cas le consensus demeure!

I. KOITA

15 mars 2006.