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C’est hier que se tenait l’ouverture de la sixième table ronde des bailleurs de fonds du Mali et comme nous l’annoncions dans notre dernière livraison, le Mali est en quête de plus 1000 milliards de franc CFA pour impulser son développement dans des secteurs aussi vitaux que la santé, l’agriculture, l’eau, l’éducation, les mines .. .

C’est un classique du genre pour tous les pays, surtout en Afrique. Seulement dans le cas particulier du Mali, il va falloir davantage d’arguments pour convaincre les donateurs et autres partenaires techniques et financiers. Et pour cause : l’argent n’aime pas le bruit, surtout celui des canons.

Du coup, la crise du Nord devient un facteur handicapant de même que les grognes qui s’élèvent des syndicats enseignants et d’autres secteurs d’activité. Elle ne sont pas de nature à permettre de s’asseoir sereinement à ce genre de table de négociation.

Le pays dans la posture qui est la sienne aujourd’hui se doit de se débarrasser de toutes les entraves objectives et même subjectives pour à la fois rassurer les argentiers et sécuriser par là même les investissements à venir.

Il est d’établir un climat de crédibilité, d’honorabilité et de renom.

C’est pourquoi il faut se dépêcher de faire la paix pour passer à l’essentiel : le développement. Il faut pacifier la société civile, apaiser l’école pour passer à l’essentiel : le développement réel. Il faut moraliser l’économie, tous les pans de l’économie pour convaincre de sa solvabilité.

On vous l’a dit l’argent n’aime pas le bruit, surtout quand il s’agit de se faire prêter 1000 milliards de FCFA.


S.El Moctar Kounta

13 Juin 2008