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IBK a parlé. Il a parlé de ce que l’on eût voulu l’entendre dire. Il était temps. L’opposition démocratique avait commencé à s’interroger.

Dans la résolution de la crise du Nord, à l’occasion de la fête anniversaire des Tisserands, il a affirmé qu’: « il faut que l’on fasse confiance à l’expertise nationale, écouter et faire confiance à ceux qui ont géré le problème bien avant aujourd’hui » et qui ont su préserver la paix et la quiétude.

IBK parle enfin. Il tient ce langage qui apporte la preuve de son appartenance, de son ancrage dans l’opposition. Une vraie opposition, certes de construction, mais qui se refuse tout autant à être celle de papa.

A quoi cela servirait -il de réunir pendant deux ou trois heures des chefs d’Etat pour débattre de la crise qui endeuille l’espace sahélo-saharien ? A rien, si cela n’est pas précédé, comme cela a été suggéré par l’ atelier sur la question le 3 décembre 2007, du rassemblement et de l’ exploitation, au préalable, de cette expertise nationale qu’évoque le chef du RPM.

Le chef longtemps « présumé » de l’opposition soutenait aussi que : « gérer c’est prévoir et anticiper », « Gouverner c’est à la fois une question de confiance investie et de confiance suscitée en retour ». Il faut que ces deux paramètres de l’équation soient observés pour que s’en ressente la gouvernance attendue.

Sur la gouvernance, sur le Nord et sur d’autres sujets de préoccupations, telle cette fameuse Initiative Riz, IBK doit donner de la voix, analyser, proposer, trancher. En bambara, en français, et même en latin, cette langue qu’il affectionne tant. C’est cet IBK combatif qu’on aime !


S.El Moctar Kounta

03 Juillet 2008