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Deux jours après la conférence anniversaire du président de la République, les commentaires vont bon train dans la bonne société des analystes politiques pour découvrir le dessous des cartes du discours.

Quel que soit l’angle sous lequel celui-ci est tourné, on vient et revient au même constat : le flou.

Un flou artistique qui ne permet pas de dire à propos des problèmes évoqués quelle est la doctrine du chef de l’Etat, quelle est la religion, l’opinion exacte qu’il se fait des défis à relever.

Que ce soit sur le Nord, l’école, la vie chère, la crise financière, l’initiative riz…L’impression qu’il projette c’est encore ce jeu de yoyo, ce sentiment de va et vient incessant autour des questions sans qu’aucune ligne franche ne soit tracée. La gadoue!

Ce qui fait peur en plus des difficultés objectives c’est ce chef qui publiquement, un jour de fête, assimile sa charge à une épreuve dont il va sortir en 2012. Une épreuve et non une tâche noble et exaltante, une épreuve, donc un malheur immense et non une mission difficile mais historique, et non un défi que seuls des élus sont appelés à relever!

Va-t-il, pour autant en sortir, comme il l’affirme ? Il est permis d’en douter si l’on se rappelle ses propres déclarations antérieures sur la question, au sortir de la transition.

A supposer même qu’il ne soit pas candidat en 2012 que va t-il faire de tous ceux du Mouvement Citoyen, de leur devenir de militants et de compagnons politiques? Quelle garantie de survie pour tous ces camarades dont on se sera servi et qu’on aura abandonnés sur le parvis de l’avenir!?

S.El Moctar Kounta

11 Juin 2008