Si cette croissance venait à se confirmer à 3,3%, la croissance globale serait quasi similaire à celle de l’année précédente avec 3,5% mais en dessous de celle de 2004, où elle a atteint 4%.
« La maturation de la récente reprise économique et mondiale » expliquerait cette évolution, selon le rapport.
Toujours selon le rapport, le risque d’un ralentissement graduel de la croissance mondiale plane dans un avenir proche, à cause de l’éventualité de nouvelles flambées des cours du pétrole, du passage d’une crise circonscrite de la grippe aviaire à une pandémie ou de l’effondrement de l’immobilier dans les pays les plus riches, mais le plus grand danger, pourrait provenir des faiblesses systématiques liées au niveau élevé et croissant des déséquilibres financiers mondiaux.
Ces derniers, se sont bien aggravés en 2005, le déficit des comptes courants des Etats-Unis a atteint 800 milliards de dollars tandis que les excédents du Japon, des pays émergents d’Asie et des principaux pays exportateurs de pétrole se chiffraient entre 100 et 200 milliards de dollars chacun.
Ainsi, selon l’Onu, en 2006, le monde en développement, tirant profit d’une conjoncture internationale caractérisées par de faibles taux d’intérêt et d’inflation et par une forte demande de produit de base, devrait enregistrer un taux de croissance légèrement supérieur à 5,5% contre 5,7% en 2005 et 6,6% en 2004.
Dans la plupart des pays en développement, malgré la hausse des cours des matières premières, une stabilité politique saine a été notée.
Le respect des engagements pris par les pays développés, d’accroître l’aide publique au développement et les remises de dette donneront une forte impulsion à la croissance des pays les plus pauvres, indique le rapport.
Selon le rapport, les performances économiques de l’Afrique en 2005, sont dues à un retour de la stabilité dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne.
En 2005, les cours du pétrole ont flambé de 40%, créant ainsi une pression inflationniste ailleurs et face à la croissance enregistrée par les pays pétroliers comme le Nigeria, l’Angola, le Tchad, la situation des pays importateurs est plutôt décadente, selon le rapport.
L’Afrique devrait enregistrer une croissance économique de 5,4% en 2006. Cependant, elle reste menacée par la chute des prix des matières premières, la hausse continue du cours du pétrole, la concurrence des économies développées et la propagation du Vih/Sida.
15 février 2006.