ALORS QU’EST-CE QUI PEUT EXPLIQUER CE RESULTAT ?
Le surplus de 906 millions de francs cfa qui a été enregistré en 2004 malgré entre autres problèmes : la crise ivoirienne, le manque de moyen matériel, l’étendue du territoire, le nombre de frontières, peut s’expliquer par le courage et l’abnégation des agents des différents services des douanes pour la saisie des importations frauduleuses.
Ainsi selon les données de la sous-direction de la réglementation qui centralise tous les procès-verbaux de constations, 1227 affaires ont été constatées par les différents services des douanes au cours de l’année 2004. Ces 1227 affaires ont généré 1 milliard 377 millions 700 mille franc cfa d’amendes et de confiscation. Et les droits compromis recouvrés à l’occasion s’élèvent à 1 milliard 981 millions 900 mille franc cfa.
Ce qui veut dire que l’an 2004 a été une année de lutte contre la fraude. Alors, coup de chapeau pour les agents des services des douanes qui sont les principaux acteurs du développement industriel à travers la saisie des importations frauduleuses surtout des produits concurrent de la production nationale comme la cigarette, le sucre, la farine, les piles, la pâte alimentaire, le textile.
L’APPORT DE LA DOUANE DANS L’ECONOMIE MALIENNE
Les services des douanes contribuent beaucoup à travers des constatations à la lutte contre la pauvreté avec la saisie des produits de contrebande, chose qui favorise le développement des unités industrielles nationales si l’on sait que ces usines contribuent à la réduction du taux de chômage.
Faut-il rappeler les conséquences de la fermeture de l’ITEMA. Il faut aussi souligner que la COMATEX connaît de sérieux problèmes à cause de la contrebande et de la fraude, problèmes résolus par la saisie des produits textiles.
A travers le quota qui leur est attribué dans la loi des finances, la douane malienne est une source de revenus essentielle pour le budget national. Elle contribue à la bonne santé de l’économie du pays, constitue un service qui génère des ressources et se prend lui même en charge.
Pour l’année 2004, selon les données de la sous direction de la réglementation, 1 milliard 981 millions 900 mille francs de droits compromis recouvrés à l’occasion des contentieux ont été directement reversés au Trésor. Sur 1 milliard 377 millions 700 mille francs d’amendes et confiscations recouvrés, 75 millions 300 mille sont réservés à l’administration des douanes comme fonds d’équipement pour la bonne marche de leur travail de fourmi. Sur ce même montant, 839,3 millions sont versés à l’Etat.
Et 2% du montant net, correspondant au montant des amendes et confiscations moins tous les frais, entre autres, les frais pour la constitution des dossiers de contentieux, les frais de déplacement des agents de constatation.
Et pour être appuyés dans leur tâche, les douaniers sollicitent le concours de la population surtout au niveau des frontières.
Dado Camara – 21 février 2005