Afin de s’imprégner des conditions de travail du secteur privé et d’exhorter ses membres à s’acquitter de leurs cotisations, le CNPM, dirigé par Mamadou Sidibé, est allé à la rencontre du Club des Investisseurs Français du Mali (CIFAM) dont le président est Serge Lepoultier et de l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Mali (APBEF) présidée par Moussa Alassane Diallo. C’était le vendredi 4 décembre dans les locaux des deux institutions respectives sises à Badalabougou et à Hamdallaye ACI 2000.
Créé le 25 janvier 1980, le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) accorde une importance accrue à la formation, au développement des petites et moyennes entreprises, aux conditions de travail et à l’environnement. Le CNPM s’est fixé trois objectifs à savoir: adapter ses fonctions aux nouveaux besoins, développer une série de services professionnels en direction des groupements professionnels et des entreprises et renforcer constamment sa capacité de mobilisation des ressources.
Selon le président Mamadou Sidibé, qui a eu à rencontrer le président du Club des Investisseurs Français du Mali, Serge Lepoultier, cette visite rentre dans le cadre d’un partenariat afin de faciliter et d’encourager la venue des entreprises et des investisseurs au Mali. Pour cela, il a indiqué qu’il fallait qu’un rapport détaillé soit mis à la disposition du CNPM dans les plus brefs délais relevant ainsi les difficultés et barrières auxquelles se heurte le secteur privé.
Le président du CNPM de rassurer les acteurs du privé que leur requête sera étudiée avec les autorités compétentes jusque dans les moindres détails pour leur permettre d’évoluer. D’après lui, cette croissance du secteur privé permettra de lutter effacement contre le chômage et la pauvreté. Toute chose qui ne peut se faire que lorsque ces entreprises payent la cotisation annuelle équivalant à 1% de leur masse salariale.
Dans son intervention, Serge Lepoultier a rappelé que le CIFAM est une association de droit malien créée le 28 janvier 2000, à l’initiative de quinze investisseurs français privés présents au Mali, dont huit Conseillers du Commerce Extérieur de la France. Pour lui, le Club est né du constat selon lequel l’ensemble des membres français du secteur privé malien se heurtent aux mêmes à des obstacles et difficultés dans l’exercice de leur activité. L’idée est ainsi venue de réunir tous les acteurs concernés au sein d’un groupement qui permettrait d’identifier clairement les problématiques qui leur sont communes et de défendre, d’une seule voix, leurs intérêts, a-t-il ajouté.
Le président du CIFAM n’a pas manqué de souligner qu’aujourd’hui son club rencontre des difficultés majeures qui sont au nombre de cinq. Il s’agit des difficultés relatives la douane, à la fiscalité, à la concurrence déloyale, au taux d’intérêt élevé des banques et à la formation professionnelle.
L’APBEF-Mali est une Association relativement jeune créée le 16 octobre 1980. Elle est présidée par le PDG de la BNDA, Moussa Alassane Diallo, qui a tenu à féliciter le président du CNPM pour s’être déplacé au siège de son institution.Ce qui est une première dans l’histoire de l’APBEF, a-t-il relevé.
Il a souligné que l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers est forte de 13 banques et de 3 établissements financiers. Et qu’aujourd’hui, le tissu bancaire est constitué par de grands groupes comme la BOA, Attijariwafa Bank, la BOAD etc. Selon le président de l’APBEF, au Mali les banques sont confrontées à un certains nombres de problèmes.
Il s’agit du manque de ressources, car au Mali le commerce, à lui seul, génère 80% des ressources bancaires, du problème de fiscalité entre les banques et l’administration, le problème de garantie qui n’est plus une assurance pour les banques car même les titres fonciers sont trafiqués aujourd’hui, du paiement des arriérés du Trésor qui met à rude épreuve les banques. Le Mali, 20% des entreprises paient 80% des impôts, a-t-il regretté. Ce qui veut dire que les impôts finiront par tuer les entreprises, a-t-il conclu.
Abdoulaye DIARRA
07 Décembre 2010.