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«Notre école est méconnaissable. Notre école a perdu son identité. Notre école est toujours à la recherche d’une voie, sa voie».

C’est là le constat fait par le secrétaire général du Syldef au sujet de l’école malienne dont tout le monde s’accorde à dire qu’elle se trouve depuis plus d’une décennie dans une situation critique.

La baisse constante du niveau, les troubles scolaire a répétition, la fraude, l’intrusion de la politique dans l’espace scolaire, le pléthore des effectifs à tous les niveaux dans les différents ordres d’enseignement, le manque d’infrastructure et d’équipement, sont entre autres maux diagnostiqués chez ce grand malade qu’est devenu notre système éducatif.

D’où cette remarque aux allures de dénonciations de Youssouf Ganaba :
«nous continuerons à dénoncer certains aspects du Prodec à savoir : la décentralisation de l’école, la pratique de la double division et de la double vacation, le désengagement de l’État du financement de l’école, la banalisation de la fonction enseignante».

S’agissant des enseignants, Ganaba a profité de l’occasion pour faire une véritable plaidoirie dans le sens de l’amélioration de leurs conditions.

Selon le secrétaire général du Syldef, «l’enseignant se trouve être au centre du système éducatif. Tant que l’enseignant n’est pas réhabilité revalorisé, magnifié. Bref, tant que le statut de l’enseignant n’est pas révisité pour le mettre dans des conditions descentes de vie et de travail l’école ne sera ce que nous voulons qu’elle soit».

Au cours des assises, le Syldef, après ce constat accablant de son premier responsable, a procédé à l’analyse de son bilan, fait le toilettage de ses textes, actualisé son cahier de revendications et a procédé au renouvellement de son organe dirigeant.

Sans surprise, Youssouf Ganaba a été reconduit à son poste.

Oumar Keïta

26 mai 2005