Ainsi, dans le cadre de ses activités, la sous-section ADEMA-PASJ, de la Commune des sept villages a organisé, samedi, sa première journée politique. Ont pris part à ces activités plusieurs membres du Comité Exécutif, des commissions spécialisées, des députés, des conseillers municipaux et nationaux ADEMA, ainsi que des militants venus de Bamako, de Banamba et d’ailleurs.
La grosse artillerie
Outre le président Dioncounda Traoré, des vice-présidents du CE, comme Sékou Diakité, Mme Konté Fatoumata Doumbia, Abdoulaye Garba Tapo, Soumana Mory Coulibaly, avaient fait le déplacement à Touba. Sans oublier les responsables chargés de la communicationavec, à leur tête, M. Thiam, ceux de l’organisation, Abdoul et bien d’autres. Abdallah Diarra et Me Aïssata Tembély, respectivement conseiller municipal et militante de la Commune IV du District, étaient présents.
Pour donner un éclat particulier à la cérémonie, les populations sont sorties en grand nombre afin de montrer le Touba des grands jours. L’animation musicale était assurée par la troupe artistique et culturelle des chasseurs, les danseurs Elefouga et le groupe “Souraga Goni” qui ont émerveillé la délégation officielle.
Dans son allocution de bienvenue aux invités, le secrétaire général de la section ADEMA de Banamba a exprimé sa joie de voir le parti arriver enfin à Duguwolowila, grâce à l’apport des ressortissants de la localité à Bamako. Pour lui, c’est le résultat d’une prise de conscience. Il a invité les uns et les autres à l’unité et à la cohésion, dans la perspective des batailles futures de l’ADEMA, dont le premier acte sera les municipales de 2009.
Bienvenue à l’Adéma !
Pour sa part, El Hadj Mahamadou Sy Savaré, qui est l’artisan de la présente cérémonie, a félicité les habitants de la localité pour leur forte mobilisation. “Hier, nous avions empêché l’ADEMA de venir dans notre Commune. Aujourd’hui, on a compris que c’est un parti engagé pour le développement du pays. C’est pourquoi nous avons décidé qu’il vienne s’implanter chez nous. Mais c’est grâce à Mme Konté que le parti arrive à Duguwolowila. Que des membres du CE se déplacent à Touba pour la mise en place de notre sous-section, c’est une marque de confiance” , a-t-il martelé.
Pour terminer, il a présenté les préoccupations de la zone qui se résument principalement au manque d’infrastructures routières, de cadres et à un souci de sécurité des affaires pour les ressortissants qui sont des Tounkaranké et des opérateurs économiques.
Le maire, qui a fait des bénédictions pour le pays et le parti, a déclaré à Dioncounda Traoré et sa délégation : “Nous nous confions à l’ADEMA. Vous avez vu l’état de la route, et vous comprenez le reste”. Mais le maire et son prédécesseur au micro peuvent rester tranquilles, puisque le parti de l’Abeille avait déployé des banderoles répondant à leur souci. En effet, parmi les slogans, on peut retenir : “L’Adéma-PASJ avec les paysans, les éleveurs, les commerçants, les opérateurs économiques et les Maliens de l’extérieur” ; “L’ADEMA, un parti qu’il faut pour un développement durable du pays” .
Quand à M. Doucouré, au nom de Abdrahamane Chérif Haïdara, président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur présent à la cérémonie, il a martelé que c’est la première fois que l’ADEMA envoie une si forte délégation dans une localité pour la mise en place d’un bureau de sous-section ; et il veut que la Commune de Duguwolowila soit reconnaissante envers le parti.
Des banderoles qui parlent
Comme pour livrer le reste des messages de Duguwolowila, un sketch a été présenté par les enfants. Dans ce petit sketch, les acteurs ont expliqué que Duguwolowila a divorcé d’avec l’Indépendant qui n’a pas droit au financement de l’Etat pour se remarier à l’ADEMA. Que l’ADEMA sache se comporter en époux correct, sinon…
Le sketch a été suivi de l’intervention du président Dioncounda en Soniké, l’une des langues nationales parlées dans la Commune, les autres ethnies étant le peulh, le bamanan, le maure…
Dans l’après-midi, les délégués ont procédé à la mise en place du premier bureau de la sous-section ADEMA de Duguwolowila. C’est un bureau consensuel de 36 membres qui a été élu avec, comme secrétaire général, El Hadj Mahamadou Sy Savané, précédemment membre de la section de la Commune I du District.
Dans ses premières déclarations, le secrétaire général s’est dit fier de la confiance placée en lui. “ Je ne ménagerai aucun effort pour combler les attentes de la sous-section. Mais je compte sur tout un chacun pour relever ce défi”, a-t-il martelé.
Dioncounda Traoré ému
Pour sa part, Dioncounda Traoré a félicité les militants de Touba sortis nombreux pour manifester leur intérêt par rapport à la sous-section. La présence de beaucoup de responsables du parti est le signe, dira-t-il, que le CE est une équipe engagée dans la bataille de l’élargissement de la base du parti, tel que recommandé par les différentes conférences nationales.
Enfin, le Comité Exécutif, à travers son secrétariat à l’organisation, a tenté de convaincre les tout nouveaux militants d’avoir fait le bon choix en préférant le parti de l’Abeille, à travers des banderoles. Sur certaines, on pouvait lire : “L’Adéma-Pasj : l’affirmation d’une force” ; “ ADEMA, le parti de la Solidarité et de la justice engagé pour la lutte contre la pauvreté” ; “La jeunesse de Duguwolowila engagée au service de sa communauté et de son pays”.
Pour ceux qui ne le savent, Duguwolowila, en bamanan, nous a expliqué un griot sur place, est le nom donné aux sept villages qui, depuis la nuit des temps, ont signé un pacte de non agression. Aussi, si l’un de ces villages est victime d’agression de la part d’un ennemi, les autres ont l’obligation de le secourir. Ces villages sont : Touba Sylla, Banamba, Kiban, Difian, Dioni, Kawerla et Kérouwané.
C’est ce Duguwolowila qui a donné, à Hamadaou Sylla, ses deux mandats d’affilée à l’Assemblée nationale. Ce qui faisait de la localité un des fiefs sûrs du Mouvement Citoyen ( MC). Mais voilà que ce fief est tombé dans l’escarcelle de l’ADEMA. Que vont alors faire le MC et son député élu à Duguwolowila, pour leur avenir politique dans la zone?
Oumar SIDIBE
01 décembre 2008
