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La population de SAN, a, encore en mémoire, ce jour
du mois de décembre 2004, où, le ministre des Mines,
de l’Energie et de l’Eau Diane Séméga, mettait en
marche, pour la première fois de son histoire,
l’éclairage public de la ville de SAN.

Pour cette
population, le rêve devenait réalité. Près de 14
artères, soit au total plus de 20 km, ont été
illuminés, ce jour, pour un montant global de plus de
350 millions de F cfa sur financement du Budget
National.

Par cet éclairage public, les autorités de l’Etat
tenaient leurs promesses tenues. Et au premier adjoint
du Maire de la ville de SAN Mamadou Togo, de déclarer,
ce jour là, qu’aucun effort ne sera ménagé pour
entretenir les nouvelles installations électriques.

Grande fierté du Ministre Diane Séméga, grande
satisfaction de la population de San et des autorités
communales.

La ville de San, faut-il le rappeler, est un grand
carrefour. Le voyageur qui quitte Bamako pour Mopti et
le reste du Nord du Mali pourra y faire escale.

C’est
une ville située non loin de la frontière burkinabé en
passant par la Commune rurale de Tominian. De San
également, on peut rejoindre les villes de Kimparana,
Koutiala, Sikasso et autres. De par sa position
géographique donc, la ville de SAN est un carrefour
commercial.

Une zone agricole par excellence où
diverses céréales sont cultivées. Les potentialités
rizicoles sont aussi énormes.

250 nouveaux hectares
viennent d’y être aménagés en plus des 1280 hectares
qui existaient déjà.

Avant décembre 2004 (mois où l’éclairage public a été
installé), la ville de San était une zone de
prédilection des bandits.

Le Major Noël Traoré,
commandant à la Brigade Territoriale de San ne dit pas
le contraire.

Des trafiquants de faux billets aux
délinquants de grands chemins, en passant par des
voleurs de bétails, tous y trouvaient son compte dans
cette localité.

Si bien que la police et la
gendarmerie étaient soumises perpetuellement à rudes
épreuves.

Avec l’éclairage public, c’est une grande partie des
difficultés auxquelles, représentants de l’Etat et
populations étaient confrontés, qui est résolue.

C’est une vie nouvelle à San. La population ne dort
plus tôt, profitant de l’éclairage de nuit, pour
fructifier leur commerce ; et la délinquance a
sensiblement baissé
”, déclarait le Major Noël Traoré
il y a quelques mois.

Même déclaration du côté du Maire de la Commune,
Aboubacar Haïdara. “L’éclairage public a mis les gens
en confiance. Cela a eu un impact économique très
positif. Sans parler des élèves qui peuvent désormais
apprendre sous les lampadaires. Priorité a été donnée
à la sécurité. Raison pour laquelle, certaines artères
ont été éclairées
”.

A entendre ces déclarations, San,
au lendemain du lancement officiel de l’éclairage
public, s’était mue; vivait une ère nouvelle et
appréhendait l’avenir avec espoir.

Cette ville, à
l’instar de beaucoup d’autres villes du Mali, s’est
mise sur le chemin du développement. Un développement
économique qui passe nécessairement par
l’électrification. San a désormais le courant.

Mais
aujourd’hui, l’entretien de ce courant commence à
poser problème. Pour preuve, beaucoup de lampadaires
de la ville, sont défectueux. Replongeant, petit à
petit, la ville dans l’obscurité.

Des problèmes qui se
sont déclarés seulement quelques mois après le
lancement officiel par le Ministre Diane Séméga.

Selon le Maire de la Commune Aboubacar Haïdara,
l’entreprise qui a effectué les installations, dispose
d’une année pour réparer les petites pannes décelées
avant la reception définitive par les autorités
communales.

Ce qui, jusqu’au jour d’aujourd’hui n’a
pas été fait. Pour quelles raison? Allez savoir.
Toutefois quelques indiscrétions qui demeurent
sujettes à caution, font état d’un certain réliquat
que l’Etat n’aurait pas encore payé à l’entreprise
effectuant les travaux.

Ce qui expliquerait la
réticence de cette dernière à revoir ses
installations.

Cependant, le maire Aboubacar Haïdara avait expliqué
la défectuosité des lampadaires par une chute
permanente de tension.

Ces derniers temps, selon
certains témoignages, la ville de San connaît des
interruptions intempestives.

Jamais, le courant n’est
plus régulier. Selon nos informations, il s’agit d’une
défectuosité au niveau de la centrale énergétique.

Si le problème de courant se pose seulement une année
après son installation à San, la construction de 30
logements sociaux est à une phase très avancée.

Le
président Amadou Toumani, au lendemain du 22 septembre
2005 célébré à Sikasso, est allé visiter l’état
d’avancement des travaux et a également posé la
première pierre pour la construction d’un terrain de
sports moderne.

C’est dire qu’il urge qu’une solution idoine au
problème d’électricité soit trouvée pour que de
nouveaux défis puissent être relevés dans cette
localité.

Aimé RODRIGUE

26 septembre 2005.