Le projet d’amélioration des conditions de vie des pauvres et couches vulnérables en zone lacustre tire vers sa fin et une nouvelle phase est en vue. Nous avons profité de la visite du ministre de l’Elevage et de la Pêche à Tonka pour tirer le bilan du programme et avoir ses impressions sur la phase future. Après avoir jugé le bilan positif, il a exhorté le principal bailleur de fonds, le Royaume de Norvège, à s’impliquer pour le financement de la nouvelle étape.
L’Indépendant : M. le Directeur, nous arrivons à la fin du projet que vous dirigez. Quel bilan en tirez-vous ?
Dalilo Coulibaly : Le bilan est globalement positif car nous avons commandité une étude d’impacts qui est allée dans ce sens.
En terme de schéma d’aménagement, nous en avons élaboré pour l’adopter au contexte de la décentralisation.
Le transfert d’infrastructure n’a, quant à lui, pas été fait. Nous avons été confrontés à un vide juridique. Les travaux que nous avions mandat de faire l’ont été. Vous les avez, vous-même, visités.
L’Indép. : Pendant que le projet était en cours, quelles sont les difficultés auxquelles vous avez été confronté?
D.C : Nous avions un mandat qui se résumait en trois grands points : l’adaptation du schéma d’aménagement des terroirs au concept actuel de la décentralisation. Nous avons commandité une équipe pour cela. Nous devions transférer les micro-crédits pour le projet afin qu’il les déploie dans la zone décentralisée.
Cette phase a été très difficile compte tenu du vide juridique qui a existé, les bénéficiaires n’ont pas pu honorer leur engagement.
Les événements que nous avons connus ici aidant, ils ont eu tout le temps de partir. Le transfert aussi n’a pas été fait à cause du vide juridique. Depuis décembre 2003, nous vivons sur fonds PPTE. Ceci réduit considérablement nos moyens et, partant, l’impact de nos actions.
L’Indép. : Quel impact ce projet a-t-il, selon vous, eu sur les populations de la zone ?
D.C : Vous avez constaté, vous-même, l’engouement des populations. A la bourgoutière, la joie était immense car le fourrage manquait. C’est une denrée capitale pour tous les éleveurs.
Les cuirs et peaux sont un autre élément crucial du développement. La tannerie de Kossia est un bel exemple de ce dont les populations ont bénéficié.
L’Indép. : Lors des différentes déclarations, nous avons entendu qu’un nouveau projet est en cours. Pouvez-vous nous en parler ?
D.C : Le projet s’intitule Projet de développement pastoral et sectoriel en zone lacustre. C’est un nouveau projet qui a été élaboré.
Le ministre des Affaires étrangères par le biais de la coopération a saisi le bailleur de fonds qui est le Royaume de Norvège. Je sais que c’est un bailleur qui est un habitué du Mali. Le projet qui prendra bientôt fin a apporté beaucoup de bien aux populations des zones lacustres. J’exhorte le Royaume de Norvège pour qu’il nous aide à financer la prochaine phase. Cela, pour le bonheur des populations et celui du Mali.
Envoyé spécial à Tonka
KANGABA
Visite de terrain du ministre de la Sécurité intérieure
Le ministre de la Sécurité intérieure et de la protection civile, le colonel Sadio Gassama a récemment séjourné dans le cercle de Kangaba à la tête d’une délégation comprenant le directeur national de la gendarmerie, le colonel Yaya Ouattara, le commandant de la région militaire de Bamako, le colonel Hama Maïga et le Contrôleur général de police, Falaye Kéïta.
Il s’agissait pour le ministre Gassama et sa suite de venir constater sur place la fonctionnalité des nouveaux postes de sécurité qui viennent de voir jour notamment à Séléfougou sur la rive droite du Niger et Koflatié dans la commune du Kaniogo à proximité de la frontière guinéenne et visiter les anciens postes afin de s’enquérir des difficultés du moment et rassurer les populations par rapport à leur protection et celle de tous leurs biens.
Au-delà des conflits intercommunautaires, les localité du Mandé ont été fréquemment affectées par plusieurs autres formes d’insécurité comme les vols d’animaux, les attaques à main armée qui ont souvent fait plusieurs victimes. Partout où le ministre de la Sécurité intérieure et de la protection civile est passé, il a donné les mêmes consignes aux porteurs d’uniforme et a tenu le même langage de franchise aux populations.
Le colonel Sadio Gassama a rappelé aux forces de l’ordre et de sécurité d’être à la hauteur des missions qui leur sont confiées et il a invité pour ce faire les populations à une bonne et franche collaboration pour mieux traquer tous les fauteurs de trouble à leur tranquillité, leur quiétude et à l’ordre public. Il faut rappeler qu’une cinquantaine de nouveaux éléments porteurs d’uniforme ont été récemment mis à la disposition du cercle et que les nouveaux et anciens postes de sécurité viennent d’être dotés d’engins à deux roues pendant que le ministre vient de promettre un nouveau véhicule à la brigade de la gendarmerie.
NIORO
Destruction de trois tonnes de produits avariés
Environ trois tonnes de produits avariés d’origines diverses saisis sur les marchés de Nioro et à travers les communes du cercle, viennent d’être détruits sur instruction des autorités locales compétentes.
Ces produits qui ont été saisis grâce à la vigilance des agents du service locale de la réglementation et du contrôle et surtout la franche collaboration des populations, sont composés entre autres de boîtes de conserve de lait, de macédoine, tomate, des cartons de cube magie et de produits vétérinaires. L’opération de destruction s’est déroulée sous la présidence du préfet adjoint, M. Sékou Cissouma en présence des autorités communales, les représentants des services de santé, de la sécurité, du chef du service local et de la réglementation et du contrôle et des médias locaux.
L’étude qui a été réalisée en partenariat avec le Programme d’appui aux acteurs de la décentralisation (PAAD), la coopération suisse avait surtout pour objectif de s’interroger sur la nature et le type d’appui. L’accompagnement dont les femmes ont réellement besoin pour être mieux positionnées par rapport aux instances de décisions politiques. L’étude a été menée dans 21 communes de la région en raison de 3 communes par cercle.
31 Mars 2005