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Arrêt total des cours au niveau des Facultés et grandes écoles de l’Université de Bamako. C’est le moins que l’on puisse dire après la grève de 72 heures décrétée (16, 17, 18 mars 2010) par le Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup).

De la Faculté de médecine, de pharmacie, et d’odontostomatologie (Fmpos) au Centre d’enseignement supérieur de Bamako (Cesb) en passant par l’Ecole normale supérieure (Ensup), la Faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines (Flash), les Facultés des sciences juridiques et politiques (Fsjp) et économiques et de gestion (Fseg), l’Institut universitaire de gestion (Iug) et la Faculté des sciences techniques (Fast) un constat s’impose : l’arrêt total des cours par les professeurs. C’est la paralysie totale à ce niveau.

Cela, à cause de la grève de 72 heures décrétée (16-17 et 18) par le comité exécutif national du Syndicat national de l’enseignement supérieur (Cen- Snesup).

Les 72 heures prendront fin ce jeudi. Mais, d’après le préavis de grève, ce ne sera pas la fin des hostilités entre les professeurs et les autorités. Parce que, il est souligné que la grève illimitée suivra les trois jours jusqu’à l’adoption définitive de la nouvelle loi consensuelle portant statut des enseignants chercheurs de l’enseignement supérieur et des décrets et arrêtés d’application.

Rappelons que c’est à la suite des négociations entre le gouvernement et les responsables du Snesup le 11 mars dernier relatives au préavis de grève du Snesup en date du 1er mars 2010, qu’un désaccord total a été constaté sur trois principaux points de revendication par les syndicalistes : l’alignement des salaires des enseignants de l’enseignement supérieur et des chercheurs de l’éducation sur ceux des homologues de la sous région; la mise en place de la nouvelle hiérarchie (assistant, attaché de recherche, maître de conférence, maître de recherche, professeur, directeur de recherche); l’augmentation du taux de l’heure supplémentaire à l’enseignement supérieur.

Cette grève est ressentie au niveau de ces facultés et grandes écoles car la plupart des professeurs relèvent du Snesup. Doit-on laisser les professeurs aller en grève illimitée ? Sera-t-elle sans conséquence sur le bon déroulement de l’année universitaire ?

L’actualité des facultés n’est pas dominée seulement par la grève déclenchée par le Snesup.

A la Fmpos, l’on remarque que les étudiants de la première année qui n’avaient pas jusqu’à présent touché leurs trousseaux sont en train de les percevoir. Là aussi, les congés sont programmés pour le samedi prochain et cela jusqu’au 5 avril 2010.

Comme à la Fmpos, à la Flash, les premières années également perçoivent depuis mardi leurs trousseaux. Les mêmes trousseaux sont tombés au niveau de la Fsjp, il y a quelques jours et aussi à l’Iug.

Soulignons qu’à l’Iug, les grands devoirs ont commencé le lundi dernier. En principe, ils devaient terminer avant le dimanche prochain. Mais avec la grève des enseignants, l’on ne saura dire avec exactitude à quel moment ils finiront d’évaluer.

A la Fast, le comité Aeem avait décrété lundi dernier 48 heures de grève après la proclamation des résultats du deuxième semestre dimanche dernier, pour protester contre certaines mesures du système Lmd (Licence, master, doctorat).

Suite aux négociations avec le décanat, les étudiants ont obtenu satisfactions de leurs revendications. Il est indiqué que tous les étudiants ayant validé les semestres 1,2, 3, 4 peuvent s’inscrire en semestre cinq (S5).

Ensuite, il ressort que tous les étudiants ayant validé les trois semestres ou quatre peuvent s’inscrire en S5. Enfin, on annonce que tous les étudiants qui n’ont pas plus de 4 unités de valeur cumulées sont autorisés à s’inscrire en S5.

CAMM-BFK : Les résultats du premier semestre attendus
A u Conservatoire des arts et métiers multimédias Balla Fasséké Kouyaté (Camm- BFK), les cours se déroulent au niveau des cinq sections : danse, musique, multimédia, arts plastiques et théâtre.

Là, après les épreuves du premier semestre au mois de janvier dernier dont les résultats sont toujours attendus par les étudiants, l’on se dirige vers le deuxième semestre.

Hadama B. Fofana

18 mars 2010.