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A la faveur d’un point de presse tenu le 10 Novembre 2007 et commémorant le 4ème anniversaire de son parti, le président du Rassemblement pour le Développement et la Solidarité (RDS), Younouss Hamèye Dicko, a dénoncé l’attitude du Comité chargé de la gestion de l’instance suprême de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP). Le président du RDS accuse ce regroupement de n’avoir pas accordé d’importance à son parti, pendant et après les élections générales de 2007.

Rappelons que dans la mouvance de l’élection présidentielle du 29 avril 2007 ce regroupement politique est né qui, de 14 partis au début de sa création, s’est retrouvé à 33, pour finalement atteindre 43 partis. Des partis ambitionnaient tous d’assurer la réélection du Président Amadou Toumani Touré.

Et pour assurer le fonctionnement du regroupement, un Comité composé de 14 formations politiques -les partis du début- a été mis en place. Ainsi, à l’issue de l’élection présidentielle, l’ADP réalisa son rêve de contribuer à la victoire du candidat Amadou Toumani Touré : ce dernier fut réélu dès le 1er tour avec plus de 70% des voix.

Après cette première consultation électorale survinrent celles législatives des 1er et 22 juillet 2007, où de nombreuses alliances furent constituées -des pactes électoraux parfois contre-nature- entre partis membres de l’ADP.

Après la tenue de ces élections générales, bien des observateurs -les partis de l’ADP en premier lieu- s’attendaient impatiemment au “partage du gâteau” , à travers les formations du bureau de l’Assemblée nationale et du nouveau gouvernement.

Ainsi s’engageront des tractations entre de grands partis politiques, autour du Perchoir de l’Hémicycle, notamment l’ADEMA et l’URD. Cette course aux postes stratégiques de l’Assemblée fait naître le risque d’une implosion au sein de l’ADP. Mais finalement, tout était rentré dans l’ordre.

La situation qui a occasionné beaucoup de tollés et de mécontentements, – en particulier chez les détracteurs du Président de la République-, c’est surtout la formation du nouveau gouvernement, avec la nomination de Modibo Sidibé au poste du Premier ministre.

Ainsi, ces détracteurs ont chanté sur tous les toits que le Chef de l’Etat a sacrifié les partis politiques qui l’ont soutenu. Comme argument justificatif, Ils brandissaient l’assertion que sur les 44 partis politiques membres de l’ADP, seulement 15 ont fait leur rentrée dans le nouveau gouvernement.

Ce dépit a occasionné rancoeurs et frustrations au sein de certains partis politiques, surtout ceux qui n’ont obtenu ni député à l’Assemblée nationale, ni représentant dans le gouvernement. Aussi, certains leaders de partis membres de l’ADP en gardent encore un souvenir amer.

En effet, sur la question relative à la configuration du bureau de l’Assemblée et du nouveau gouvernement, le président du RDS, Younouss Hamèye Dicko, dont le parti n’a eu ni député, ni ministre, ne semble pas y être allé par le dos de la cuillère.

Nous sommes membre de l’ADP, un regroupement politique qui a soutenu la candidature d’ATT. S’il s’agit de faire un pourcentage de vote des différents partis membres pour ATT, je suis convaincu que le RDS sera parmi les premiers qui ont voté plus. Mais le Comité central (NDLR : celui de l’ADP) mène des activités au nom du groupement sans que nous soyons au courant. Mieux, nous n’avons pas été associé ni à la constitution des CV des ministrables, ni aux différentes alliances entre les partis membres de l’ADP. On n’a pas été non plus convié à une réunion ou à une prise de décision”, a lancé le président du RDS.

Et d’ajouter néanmoins : “Pour la configuration du nouveau gouvernement, nous nous soumettons au choix du Président de la République, Amadou Toumani Touré, dont nous soutenons ses actions. Et notre soutien au Président ATT n’est pas un fait du hasard. C’est un choix réfléchi, fait sur la base de cinq années de réalisations positives.

De cette déclaration du Pr Younouss Hammèye Dicko, doit-on déduire que, contrairement à beaucoup de partis, le soutien du Rassemblement pour la Développement et la Solidarité (RDS) à ATT résulte, non pas de l’opportunisme, mais d’une pure conviction?

Moussa TOURE

13 novembre 2007.