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prison2.jpgAvant de rendre visite à cette étudiante, Lamine F. et son compère Naman K., s’étaient rendus le 28 décembre dernier chez A.T., une employée d’une grande banque de la place.

La jeune femme dormait à poings fermés. Le vigile de la demeure reposait lui aussi dans les bras de Morphée. Lamine F. et son compère s’assurèrent que les deux occupants de la superbe villa de Bacodjicoroni Aci ne représentaient pas de danger pour eux. Puis ils repartirent chercher leur taximan attitré qui les attendait au lieu habituel. De retour, ils prirent soin de fermer la porte sur le gardien pour ne pas être dérangés au cours de leur opération. Puis ils se mirent à empaqueter tout ce qui leur tombait sous la main. La moisson chez la « banquière » a été, selon l’aveu des deux hommes, la plus fructueuse de toute l’année 2006. Lamine et Naman, en plus des parchemins dérobés chez la dame ont enlevé 25 complets de basin, 30 complets de tissu de grande valeur, une veste, des bijoux en or, une montre de marque célèbre, des parfums, une horloge murale.

Une grande partie du butin a été retrouvée dans la tanière des malandrins chez qui ont été découverts aussi, quatre ordinateurs, une imprimante couleur, des enceintes acoustiques, des disques durs d’ordinateur, des écouteurs et une webcam.

Après le pillage du domicile de la « banquière », Lamine F. et Naman K. rendirent visite trois mois plus tard, c’est-à-dire le 28 mars dernier à notre étudiante dont nous taisons l’identité pour ne pas ajouter à sa souffrance et à la dépression dans laquelle elle végète, depuis.

Ce jour là, aux environs de 5 h du matin, celle-ci fut tirée de son sommeil par la présence d’un inconnu dans sa chambre. Elle voulut crier, mais le visiteur sortit une machette et un couteau à cran d’arrêt et lui intima l’ordre de se taire si elle voulait continuer à vivre. Lamine F. ne passa pas par quatre chemins. Sûr de l’effet que son évidente férocité faisait sur la pauvre étudiante, il l’avertit qu’elle pouvait crier comme bon lui semblait, mais que ce serait peine perdue. Tous les occupants de la maison, lui mentit-il, avaient été ligotés et bâillonnés. Le bandit lui offrit cependant une chance de s’en tirer « à bon compte » : se laisser violer.

Gémissements de douleur

prison.jpgNaturellement l’étudiante refusa. Elle ignorait la vraie nature de son vis-à-vis. Une brute qui ne reculait devant rien. Il la poussa violemment sur le lit et déchira son pagne à l’aide de son couteau à cran d’arrêt. Sous le choc, la jeune fille perdit connaissance pendant quelques instants. Lamine F. en profita pour la bâillonner et la posséder. Il sortit de la chambre qu’il ferma à double tour avant de jeter la clé dans une poubelle. Traumatisée, la jeune fille passa le reste de la nuit dans la chambre tremblant de peur que son bourreau ne revienne continuer son œuvre. Car pour elle, après ce traitement il ne restait plus au malfrat qu’à l’achever.

Le jour s’étant levé, comme la jeune femme tardait à montrer le bout du nez, un de ses parents vint frapper à sa porte. Il fut surpris d’entendre des gémissements de douleur du fond de la pièce. Il courut alerter les autres membres de la famille. Ces derniers n’hésitèrent pas à enfoncer la porte. Ils découvrirent une jeune fille meurtrie, gémissant de douleur dans son lit inhabituellement défait. L’étudiante fut transportée d’urgence à l’hôpital où elle reçut les premiers soins. Lorsqu’elle se sentit mieux, elle raconta comment son agresseur avait abusé d’elle. Depuis, le violeur est recherché par les parents de la pauvre étudiante.

Dimanche dernier, lorsque elle a rencontré son violeur au commissariat de police, elle ne put s’empêcher de piquer une nouvelle crise qui manqua de lui être fatale.

Lamine F. et Naman K. sont passés aux aveux depuis leur arrestation. Et continuent de dénoncer leurs complices. Le commissariat de police du 11è arrondissement est littéralement pris d’assaut par les victimes de vols qui tentent de retrouver leurs biens.
Au passage de notre équipe de reportage lundi matin, des parents des receleurs étaient en train de négocier une transaction à l’amiable avec la banquière de peur de voir leur nom cité dans la presse ou de passer devant le juge d’instruction.

G. A. DICKO | Essor | Duo à Kalabancoro 1

18 avril 2007