Samedi 26 février 2005, au Stade Modibo Kéïta de Bamako, la finale du tournoi des quatre nations a eu lieu. A la 9ème, 13ème et 48ème minutes, les aigles du Mali, ont marqué trois buts à zéro contre les super Eagles du Nigeria. Ainsi, avec cette victoire, les poulains de Mory Goïta, ont remporté la première édition de la coupe UFOA des nations de football.
» Finale du tournoi des quatre nations, Nigeria-Mali : 0-3, à nous le trophée de l’unité « , titre » L’Essor » du 28 février 2005.
» Le trophée de la décrispation ? » titre » L’Essor » du 1er mars 2005.
» Tournoi des quatre nations : le sacre des Aigles « , titre » Le Républicain » du 1er mars 2005.
Et un et deux et trois à zéro, l’équipe nationale a été sans reproche …
» Et un et deux et trois à zéro. Comme la France lors de la finale de la coupe du monde 1998 face au Brésil, les Aigles ont été sans reproche hier en finale de la première édition du tournoi des quatre nations. En attestent le score du match (3-0) mais aussi et surtout la manière avec laquelle les poulains de Mory Goïta l’ont emporté face aux Super Eagles du Nigeria. Dès la 9ème minute de la partie, l’EN a débloqué le tableau d’affichage grâce à Lassine Berthé bien servi par Janvier Abouta et dont le tir en course ne laissa aucune chance à Vanzerin Ambruse. Quatre minutes plus tard (13ème), le keeper nigérian commettra une grosse faute de main, relâchant un centre de Adama Sidibé. Une aubaine que ne manquera pas d’exploiter le médian des Aigles, Souleymane Dembélé, permettant ainsi à l’EN de doubler la mise en moins d’un quart d’heure de jeu.
Dominés dans tous les compartiments de jeu par une sélection nationale admirable de combativité, les Super Eagles seront définitivement K.O à la 48ème minute lorsque Souleymane Dembélé (encore lui) s’en alla battre Vanzerin Ambruse à la suite d’une accélération de Lassine Berthé.
Au coup de sifflet final du référé central sénégalais Samba Diouf, c’est le président ATT, arrivé vers 20h au stade Modibo Kéïta, qui remettra le trophée au capitaine des Aigles Boubacar Sidiki Koné.
Grâce à cette victoire nette et sans bavure, le Mali devient le premier pays à inscrire son nom au palmarès du Tournoi des quatre nations, nouvelle formule de la coupe UFOA des nations.
Auparavant, la petite finale avait été remportée par le Sénégal face à la Côte d’Ivoire battue 1-0. « , écrit » L’Essor » du 28 février 2005.
Les Super Eagles du Nigeria submergés par l’engagement, l’abnégation et la rage des Aigles du Mali
» Les Flying Eagles du Nigeria amenés par l’entraîneur Samson Siasia ont été submergés par l’engagement, la rage et l’abnégation des poulains de Mory Goïta. En un quart d’heure de jeu déjà les choses étaient dessinées (ou presque !) malgré le beau jeu des Nigérians.
D’entrée les locaux réussissaient deux buts aux 9 et 12 minutes. Lassine Berthé était encore le premier buteur, il transformait un centre adressé par Sedonoudé Janvier Abouta. Le deuxième but était consécutif à une mauvaise appréciation du portier Nigérian Ambruse. Il était l’œuvre de Souleymane Dembélé. Le joueur du stade malien devait enrichir son compteur but à la 48 ème minute grâce à un service de Lassine Berthé. Ce troisième but enterra définitivement tout espoir de revenir dans la partie pour Isaak Promise et ses coéquipiers.
Complètement mis sous l’éteignoir par son garde de corps, Sekou Diawara, il est vrai au prix d’un jeu musclé, le capitaine Nigérian s’est néanmoins créé quelques occasions franches de buts; surtout à la 1 ère période, Cheick Oumar Bathily devait se montrer intraitable surtout à la 27 ème minute. On était aux moments forts de la domination nigériane où le Mali souffrait de la circulation rapide de balle nigériane.
Adama Sidibé et Lassine Berthé apparaissaient en ce moment les éléments faibles à cause de leur défaut d’efficacité dans les marquages. Heureusement que le Mali pouvait compter sur le gros abattage de Amadou Diallo « docteur », le meilleur joueur du tournoi, l’omniprésence de Janvier Abouta. Au bout, une récompense méritée pour tout un peuple. Le capitaine Boubacar S. Koné pouvait recevoir la coupe des mains du chef de l’État en personne.
Alors que la finale était présidée par le ministre de la jeunesse et des sports, le Dr Moussa Balla Diakité accompagné dans la loge officielle par le ministre d’Etat, ministre des mines et de l’énergie de la Côte d’Ivoire, représentant le Président ivoirien Laurent Gbagbo. ATT était juste arrivé au coup de sifflet final comme pour d’avantage féliciter et encourager les héros du jour. En petite finale, les Lions du Sénégal ont pris le meilleur sur une sympathique équipe ivoirienne dominée sur le score de 1 / 0.
M’baye Medioune était passé par là à la 77 ème minute. Malgré cette 4 ème place, la côte d’Ivoire a produit le meilleur football du tournoi. Mais un adage chez eux-mêmes dit qu »à la fin d’un match on demande : qui a gagné ? »Et ce n’était pas les éléphants de la Côte d’Ivoire, mais les Aigles du Mali. « , écrit » Le Républicain » du 1er mars 2005.
Suite à cette victoire, les maliens reprennent un peu confiance en leur équipe nationale …
» Le Mali du football souffre tellement que remporter une coupe fusse un tournoi à quatre nations permet d’adoucir les très déçus et les très passionnés. Aujourd’hui, les Aigles traînent les pas dans les éliminatoires combinés. L’on a encore en mémoire la finale de la dernière coupe d’Afrique militaire perdue à la 120 ème minute face aux Pharaons militaires Égyptiens, les éliminations prématurées des clubs en compétitions africaines ou encore l’échec des juniors à Bénin 2005. Tous ces échecs permettent d’apprécier à sa juste valeur la victoire samedi de l’équipe nationale en finale du tournoi des quatre nations. « , écrit » Le Républicain » du 1er mars 2005.
» A l’instar du président de la république qui a adressé ce message de félicitations aux Aigles quelques minutes seulement après la fin du match, tous nos compatriotes ont accueilli avec soulagement la belle victoire des nôtres face au Nigeria en finale de la première édition du Tournoi des quatre nations. Il n’en pouvait être autrement tant la nation entière avait souffert ces derniers mois à cause des contre-performances des Aigles dans les éliminatoires combinées CAN-Mondial 2006 (notre pays est dernier du groupe A avec seulement deux points)
…pour tout dire, les Aigles ont maîtrisé leurs adversaires du début à la fin et personne n’aurait crié à l’injustice si l’EN l’avait emporté par un score plus large. Mais peut-on reprocher quelque chose à une équipe qui gagne 3-0 en finale contre le Nigeria. « , écrit » L’Essor » du 1er mars 2005.